A la recherche des vrais indigènes ou Terre Sacrée vs Yawints

Pour faire suite à la mésaventure de l'association Terre Sacrée, j'ai cru bon de traduire l'article suivant qui ne circule que sur la toile latine :

En busca de los in indígenas verdaderos o Terre Sacrée vs Yawints

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Maria Colíno soulève un grave problème, celui de la médiatisation et de la publicité de l'Amazonie qui en ont fait une destination exotique. Les indigènes doivent apprendre à côtoyer des occidentaux en manque de spiritualité qui de plus, ne connaissent pas la réalité sociale, politique et environnementale de l'Amazonie.

Les occidentaux doivent comprendre les conséquences de ce choc de cultures plutôt que rechercher des personnages sortis de contes pré-hispaniques.

L'impact sociologique et environnemental du tourisme

Je vais vous raconter une anecdote : J'ai connu un jeune couple particulièrement touchant, des indigènes Bribri qui avaient quitté leur famille du "Alto Talamanca" (Costa Rica), l'une des dernières cordillères d'Amérique Centrale encore intacte, pour tenter leur chance dans la civilisation moderne. Et bien leur travail était de reproduire l'image d'indigènes vivant en forêt dans un hôtel ecotouristique. Ils vivaient dans une hutte, isolés dans un endroit nommé le "Natura Parc" et se contentaient du minimum pour vivre. Ils devaient cacher leur poste de télévision, la plaque de cuisson et vite regrouper un petit tas de bois dès que des groupes de touristes organisés venaient se divertir et laisser quelques dollars en échange de leur satisfaction. Yvan ne comprenait pas son travail mais en parlait avec une pointe d'humour parce qu'il avait quitté la forêt et devait faire semblant d'y vivre encore. Un jour, ce couple a été renvoyé de l'hôtel, sans préavis, pour s'être plaint de devoir trouver dans la nature (tous les matins à 4 heures) des rainettes pour approvisionner la ménagerie de l'hôtel (il était impératif que cette "collecte" se fasse le plus tôt possible afin d'éviter les regards des clients de l'hôtel). Voilà une histoire banale qui n'est que le pale reflet du quotidien des indigènes en Amérique Latine.