Blog à vocation informative, à l'atmosphère parfois militantiste.

N'hésitez pas à laisser vos commentaires et états d'âme.

24.1.09

Le Costa Rica, victime de son environnement politique

Alors que l'ONU félicite le président Oscar Arias pour ses efforts de protection de l'environnement, la population costaricienne s'indigne et demande la démission de son président manipulé et manipulateur.


Crucitas, un projet de mine d'or controversé


L'ancien président Abel Pacheco avait instauré un moratoire pour protéger son pays des exploitations minières. Son successeur Oscar Arias a fait supprimer ce moratoire, puis a donné son aval au projet Crucitas, une mine d'or à ciel ouvert au nord du pays. Même si les "dernières nouvelles" de ce projet s'arrêtent au 25 janvier 2007 sur le site internet de la compagnie minière, ses controverses font actuellement la une des médias. Arias est accusé de défendre la destruction de forêt et de violer une loi de protection environnementale. Celui-ci se contente de répondre que certaines personnes ne veulent pas du progrès. Quant au Ministre de l'Environnement, Roberto Dobles, celui-ci a publiquement déclaré que la mine d'or n'aura aucun impact sur l'environnement. Je n'aurais jamais pensé qu'un Ministre, de surcroît de l'Environnement, soit capable de tenir un tel discours...


Les magnifiques "lapas verdes", espèce menacée d'extinction, sont aussi victimes du projet Crucitas car ils ont besoin des "almendros amarillos" (amandiers jaunes) pour nidifier. La Cour Suprême a voté une loi pour protéger ces arbres qui ont quasiment disparu du pays. Seulement la biodiversité ne fait pas le poids face aux lingots d'or et la compagnie minière a su convaincre les décideurs. L'environnement et les populations locales vont devoir subir les conséquences désastreuses de ce type d'exploitation. L'occident va pouvoir consommer un peu plus et les magnats devenir plus puissants. Il n'est pas paradoxal de constater que le commerce de la luxure s'accroît au rythme de la pauvreté mondiale.


Costa Rica : résistance populaire contre les mines à ciel ouvert à Crucitas

(Extrait du bulletin nº136 du Mouvement Mondial pour les Forêts Tropicales)


Le 17 décembre 2001, au moyen de la Résolution R-578-2001-MINAE et de façon tout à fait furtive, le ministère de l’Environnement et de l’Énergie du Costa Rica (MINAE) a accordé à Industrias Infinito S.A., filiale de la société transnationale canadienne Vanesa Ventures, la concession d’exploitation d’une mine à ciel ouvert pour extraire de l’or par la technique de la lixiviation au cyanure.

Industrias Infinito S.A. prévoit d’exploiter une zone de 18 kilomètres carrés située à Crucitas, dans le Nord du pays, entre les montagnes La Fortuna et Botija, à environ trois kilomètres du fleuve San Juan. Cela suppose d’abattre plus de 190 hectares de forêt (y compris des espèces interdites, comme l’amandier) ; en effet, comme l’explique le journaliste Marco Tulio Araya, qui s’oppose au projet :

« L’activité minière ne permet l’existence d’aucun arbre sur pied, le défrichage doit être total, c’est-à-dire qu’il faut laisser la terre nue sur la montagne pour commencer ensuite à creuser et à extraire les rochers qui contiennent de l’or. Il faut au moins une tonne et demie de roche pour obtenir un gramme d’or. Pour avoir un kilo d’or il faut pulvériser et mêler de grandes quantités de matériel avec des millions de litres d’eau cyanurée, parce que le cyanure fonctionne comme un aimant qui attire les particules d’or microscopiques. Une mine qui extrait de l’or et d’autres métaux par ce procédé dénommé lixiviation requiert une telle quantité d’eau qu’elle dépense en une heure autant d’eau qu’une famille paysanne pendant 20 ans. Pour réussir à obtenir tant d’eau, l’entreprise achète les propriétés autour de la mine, pour que personne ne dise rien, et elle détourne les ruisseaux pour les réunir, ce qui, bien entendu, est interdit. Une fois utilisée, l’eau contaminée de cyanure se déverse dans des lacs, où elle continue d’empoisonner toutes les petites bêtes qui en boivent. L’entreprise met parfois des panneaux d’avertissement mais, comme ni les oiseaux ni les animaux ne savent lire, la mort et la destruction continuent. »

Le coût est très élevé : non seulement le paysage de Las Crucitas sera détruit, mais non moins de 32 communautés voisines seront affectées, ainsi que le fleuve San Juan, sur la frontière du Nicaragua.

Au Costa Rica, le déboisement est interdit, la seule exception permise étant les projets d’intérêt national. Après plusieurs allées et venues, le projet de mine à ciel ouvert a fini par être déclaré « d’utilité publique », pour pouvoir l’approuver, mais le peuple du pays se demande quelle est l’utilité publique d’un projet qui entraîne la destruction et la contamination et aggrave le changement climatique.

Il a été amplement démontré, comme les communautés affectées du monde entier peuvent en témoigner, que l’extraction minière est une activité industrielle de courte durée qui a des effets destructeurs à longue échéance et généralement irréversibles. Un de ces effets est sa contribution au changement climatique, autant par le déboisement qu’elle comporte souvent – que le Costa Rica subit déjà – que par la grande quantité d’énergie qu’elle consomme et qui provient du brûlage de combustibles fossiles (charbon, gaz ou diesel) dont les émissions sont responsables du dérèglement du climat.

Depuis que le gouvernement du Costa Rica a publié la déclaration d’utilité publique, le mouvement écologiste et social dirigé par les organisations et les communautés de la zone Nord est en lutte, largement appuyé par le public en général.

L’organisation Coecoceiba – Les Amis de la Terre Costa Rica rapporte que « la lutte contre le projet Crucitas se poursuit depuis plus de quinze ans, grâce aux communautés de la zone Nord. Pendant ces quinze années on a réussi à démolir des études d’impact environnemental, à expulser des entreprises énormes comme Placer Dome et à construire un tissu social fort qui aujourd’hui s’unit à nouveau pour résister à une nouvelle attaque contre les communautés et leur environnement ».

Le peuple du Costa Rica a réagi face à ce qu’il considère comme un crime environnemental, qui montre la dualité de la politique gouvernementale : « Le gouvernement actuel possède deux politiques en matière d’environnement : au plan international, il dit que la conservation est nécessaire et que le monde est en danger à cause de la débâcle environnementale, entre autres affirmations universellement acceptées. Autour du monde, les initiatives ‘Paix avec la Nature’, la neutralité en carbone et ‘Costa Rica pour toujours’ sont devenues une partie importante de la politique extérieure par laquelle le pays essaie de se positionner dans divers forums et d’obtenir des ressources financières. Mais la politique environnementale à l’intérieur du pays, celle de tous les jours, contredit l’autre. Cette deuxième politique est favorable à la déréglementation et élimine chaque jour des activités qui doivent présenter une étude d’impact environnemental pour déterminer leur viabilité. Cette politique défend coûte que coûte l’idée qu’une mine d’or à ciel ouvert qui utilise la lixiviation au cyanure est compatible avec l’environnement, et répète la vieille formule que ‘le projet est viable du point de vue social, économique et environnemental », dénonce Coecoceiba. (http://www.feconcr.org/)

Le 14 novembre dernier, une ‘Marche pour la Vie’ a été organisée à Ciudad Quesada pour montrer que le peuple rejette les projets destructeurs. Des gens des villages des environs sont venus s’y joindre pour manifester leur opposition aux mines à ciel ouvert et exiger que le décret soit annulé. Une activité culturelle a eu lieu après la marche.

De nombreuses organisations ont présenté un recours pour violation des droits et libertés fondamentaux (« recurso de amparo »), exigeant la reconsidération des permis délivrés et leur annulation. Le déroulement des événements est suivi avec préoccupation depuis le Nicaragua voisin, car la mine à ciel ouvert affecterait certaines communautés de ce pays.

L’indignation est grande et la résistance croît.

Pour en savoir plus visitez la page web de la campagne contre l’industrie minière à Crucitas : http://fueradecrucitas.blogspot.com


Procédure contre le président Oscar Arias pour abus de pouvoir

liens en espagnol :

Crucitas ¿Viabilidad ambiental o chantaje empresarial?

Fuera de crucitas


source : Infinite possibilities in Costa rica - Infinito Gold

23.1.09

Greenpeace, loin des harpons

Les baleines des mers du Sud devront se passer de l'aide de Greenpeace cette année. L'association a annoncé dans un communiqué qu'elle ne serait pas présente dans le Sanctuaire Baleinier de l'Océan Austral pour s'opposer aux baleiniers japonais, même si nous pouvons lire sur l'un de ses nombreux sites : ‹‹ Votre don nous aidera à faire cesser pour de bon la chasse commerciale aux baleines. Il faut agir maintenant ››.


Heureusement, Sea Shepherd reste fidèle à ces magnifiques créatures.


Message du Capitaine Watson (depuis le Steve Irwin au port de Hobart)  (23/01/09) :

Voici venu le temps du deuxième round dans la bataille pour sauver les baleines dans le Sanctuaire Baleinier de l'Océan Austral. Après un mois et demi de poursuite de la flotte baleinière japonaise, nous avons été forcés de rentrer au port pour nous réapprovisionner en carburant.

Mais nous devons repartir vers le Sud aussi tôt que possible. Chaque jour que nous passons loin d'elles, des baleines meurent. Le massacre des baleines dure quatre mois et pour l'arrêter, nous avons besoin de carburant, de provisions et de pièces de rechange pour garder notre navire en mer afin de continuer à intervenir contre leurs activités illégales de chasse à la baleine.

Et pour cette raison, nous devrons refaire le plein de carburant et de provisions trois fois pendant cette campagne.

La bonne nouvelle, c'est que les coûts sont moindres cette année pour le carburant et les lubrifiants. En fait, nous économiserons cette année 90.000 $ (environ 69.000 €) par rapport à l'an dernier, pour remplir nos cuves de 200 tonnes de carburant.

La mauvaise nouvelle, c'est que c'est toujours très cher, et qu'avec la crise économique internationale, il est plus difficile de lever des fonds. Toutes les organisations à but non lucratif en souffrent sur le plan international.

Ainsi, nous faisons appel à nouveau à votre générosité pour pouvoir repartir vers le Sanctuaire Baleinier de l'Océan Austral et reprendre nos actions contre la chasse illégale à la baleine par les Japonais.

Votre don à Sea Shepherd en réponse à cet appel, sera utilisé pour l'administration, la maintenance, et pour manœuvrer nos navires. Il sera utilisé pour faire le travail pour lequel il a été engagé, là où c'est important, là sur le champ de bataille, où nous avons montré à maintes reprises que nous pouvions arrêter les machines à tuer illégales, et que nous pouvons sauver la vie des baleines, des requins, des tortues, et dauphins, des oiseaux de mer, et des poissons.

Merci de donner à hauteur de ce que vous pouvez pour nous aider à continuer d'intervenir dans le sanctuaire Baleinier de l'Océan Austral. (faire un don)

Ensemble nous faisons la différence. Ensemble, nous pouvons écarter définitivement les baleiniers du Sanctuaire Baleinier de l'Océan Austral.

Jusqu'à présent, nous avons poursuivi les baleiniers hors-la-loi sur plus de 3.000 km dans notre 5e campagne antarctique de défense des baleines. Après un nécessaire retour au port en Australie pour refaire le plein de carburant, de vivres, et de matériel, et grâce à votre soutien continu, nous pourrons repartir en Antarctique et stopper leurs opérations cruelles aussi tôt que possible. Merci de nous permettre de faire cette campagne, ainsi que toutes les autres pour défendre les requins, les phoques, et tous les animaux marins.

  

Pour les Oceans,

Captain Paul Watson

Fondateur et Président