Blog à vocation informative, à l'atmosphère parfois militantiste.

N'hésitez pas à laisser vos commentaires et états d'âme.

31.7.08

Une Fondation aux bonnes intentions dérape

Cette fois-ci, je vais vous parler de la Fondation Iguana Verde. Cette fondation, située dans le Refuge National de Vie Sylvestre Gandoca-Manzanillo au Costa Rica, participe à la préservation des iguanes verts, espèce en voie d'extinction. Autrefois nombreux dans le Refuge mais recherchés pour leur chaire délicieuse, ils peuvent être, aujourd'hui, plus aisément observés dans les assiettes. Au Costa Rica, comme ailleurs, les aires protégées ne sont que des décrets sur papier mais la réalité est toute autre sur le terrain où le concept de "protection" échappe totalement aux administrations responsables. La Fondation Iguana Verde est un exemple du laxisme des autorités en gardant des iguanes en captivité à l'intérieur d'un refuge national car la "Loi Générale de Vie Sylvestre" interdit toute captivité d'animaux sauvages à l'intérieur des aires protégées. Mais ces emprisonnements sont généralement couverts par des autorisations plus où moins légales, parfois "coûteuses" (selon la taille du projet).


Mais revenons à la Fondation Iguana Verde créée en 2001 par Monsieur Edsart Besier, d'origine hollandaise. Après avoir vendu sa propriété à Manzanillo où il vivait, Edsart a acheté un terrain en bord de mer à Punta Uva où se trouve actuellement sa fondation et son lodge.


Premier hic : Le projet d'Edsart n'a pas respecté toutes les lois du Plan d'Aménagement du Refuge, des lois qui peuvent paraître insignifiantes comme un retrait obligatoire de 15 mètres de la route pour toute construction, mais qui sont en réalité indispensables à la conservation de la vie silvestre.


Deuxième hic : En 2005, le Refuge Gandoca-Manzanillo a connu des déboires législatifs qui n'ont toujours pas été résolus à ce jour. L'administration du Refuge n'émet donc plus de permis de construire depuis 2005. Et pourtant, ces dernières années, le Lodge Tree House d'Edsart s'est agrandi, de nouvelles maisons de location ont poussé à côté de la fondation. Sur le site, il est indiqué que le Lodge a entièrement été constuit de "bois durables" provenant de la forêt tels que le Nispero, le Casha et le Manikara et qu'aucun arbre n'a été coupé, tous étaient tombés. Seulement, ces bois sont des bois précieux que l'on ne trouve pratiquement plus dans le Refuge Gandoca et la récupération d'arbres au sol y est totalement interdite. Tristement, Edsart n'est pas au fait des lois de protection environnementale et ignore le rôle essentiel du bois mort en forêt.


Troisième hic : Au Costa Rica, la frange côtière, dénommée ZMT (zone maritime terrestre), fait partie du patrimoine national. Elle est divisée ainsi : les 50 premiers mètres sont inaliénables et donc publics et les 200 mètres suivants sont octroyés sous forme de concessions dont l'exploitation est soumise aux strictes dispositions de la loi sur la ZMT, dispositions qui frôlent la protection absolue de la nature. Et pourtant Edsart a pu acheter une concession, dont il revend aujourd'hui une partie 1,5 million de dollars, après y avoir construit la villa "Beach Suite". Quand la nature rapporte...


Acheter une concession ou construire avec de vrais-faux permis (ou sans permis) n'est pas choquant au Costa Rica. En toute impunité, les spéculateurs achètent et revendent la côte. Le pays a depuis les années 90 perdu le contrôle de celle-ci et régularise décret par décret une situation devenue ingérable, protégeant ainsi les grands complexes touristiques dont les associés sont souvent d'anciens ou actuels dirigeants politiques costariciens... Quant à la corruption, elle n'est pas différente des autres pays.

Ce qui me choque, c'est l'attitude d'Edsart : nous avons, d'un côté, un investisseur qui n'hésite pas à agir au détriment de l'environnement, et d'un autre côté, un personnage qui utilise des donateurs pour maintenir un projet de préservation... Et bien sûr, si vous séjournez au Tree House Lodge, une partie des bénéfices seront reversés à sa Fondation et vous aurez droit à la visite gratuite de la prison légalisée des iguanes.


Ce qui m'attriste vraiment, c' est que je vis dans ce Refuge, j'ai adapté ma vie à la nature et non la nature à ma vie, et j'ai la chance de pouvoir observer des iguanes verts. Actuellement, quatres nouveaux-nés passent leurs journées près de ma maison. Si Edsart laissait son terrain se régénérer plutôt que d'y construire des villas hors normes, il pourrait profiter des iguanes sans avoir à les enfermer. Se pencher sur le respect des lois pourrait être un combat plus qu'intéressant pour une association en manque d'idée.


Il est à souhaiter que les voisins de la Fondation respectent la nature et les lois environnementales, sinon je ne vois pas comment celle-ci pourra atteindre son objectif : "L'objectif principal est la reproduction, l'élevage et la libération postérieure de l'iguane vert en forêt, dans le Refuge de vie sylvestre Gandoca-Manzanillo qui présente une sécurité".


Sur son site internet, la Fondation qualifie le Refuge National de "maison des iguanes verts" tandis que sur les sites immobiliers, son fondateur met en vente son projet "maison & jardin" sur la frange côtière du Refuge, c'est pathétique.


En conclusion, si vous souhaitez aider les iguanes verts, agissez en touriste responsable. Plutôt que d'engraisser un investisseur hollandais, participez au programme de restauration "Green Iguana" dans la Réserve Indigène Kekoldi. Les objectifs de l'Association Kekoldi sont la récupération de terres indigènes actuellement aux mains de personnes et groupes étrangers, la préservation de la forêt primaire et l'amélioration de la qualité de vie des habitants à l'intérieur du territoire indigène. L'association a déjà récupérée 140 hectares de forêts primaires et aires agricoles et sa reproduction d'iguane vert est une grande réussite (plus de 20.000 spécimens jusqu'à présent).


Les volontaires sont les bienvenus

Synthron, maître de la pollution chimique

L'usine Synthron, qui fabrique des produits chimiques à Auzouer-en-Touraine, vient d'être condamnée par le tribunal correctionnel de Tours pour pollution de la Brenne. Mais voici le palmarès de cette cynique entreprise récidiviste :


L'Express 09/2004 : pollueur très persévérant "En 1988, la Brenne est morte. Une usine chimique peu regardante sur les normes de sécurité a brûlé, dispersant dans son lit des solvants hautement toxiques. Une catastrophe annoncée: de 1963 à 1987, Protex avait déjà à son actif 56 cas de pollution, dont 16 destructions massives de la faune piscicole. Cette fois, la Brenne empoisonnée a tué 20 tonnes de truites, brochets, carpes, anguilles, sandres flottant, le ventre à l'air, le long des berges jusqu'à la Loire. Sans compter le bétail malade, les oiseaux intoxiqués, la flore ratiboisée. A Tours, à 30 kilomètres en aval, les robinets ont été condamnés une semaine. Jusqu'à Angers, on détectait des traces de cyanure dans le fleuve. (...) Surtout, Protex-Synthron n'a pas retenu les leçons de 1988. Le 30 septembre, son PDG, Robert Moor, déjà condamné à un an de prison avec sursis lors du procès de 1992, retournera devant le tribunal de grande instance de Tours. Cette fois, malgré les millions d'euros investis pour rebâtir l'usine, Protex est poursuivi pour violation de la législation sur les installations classées. Entre 2000 et 2002, trois arrêtés préfectoraux de mise en demeure d'appliquer les normes, notamment en matière de stockage, sont restés lettre morte. Comme la consignation de 215 000 euros - mesure exceptionnelle - opérée par le préfet pour contraindre Synthron à effectuer des travaux. L'été 2003, les salariés se sont même mis en grève pendant quatre jours, exerçant leur droit de retrait en invoquant la dangerosité des conditions de travail. Pis: en juillet 2004, près de 500 kilos de poissons ont péri, victimes d'un nouvel accident." 


Lutte Ouvrière Hebdo 10/2004 : Un patron pollueur devant la justice "Le directeur de l'usine chimique Synthron, qui emploie 125 ouvriers à trente kilomètres de Tours, et le PDG du groupe Protex, à qui appartient l'usine, ont été convoqués le 30 septembre devant un tribunal. Il leur est reproché de n'avoir pas répondu à de multiples mises en demeure de se mettre en règle avec la législation sur les établissements classés à risques.

Le PDG, Robert Moor, qui appartient à l'une des familles les plus riches de France (avec une fortune évaluée à 50 millions d'euros), ne s'est pas présenté à l'audience. Condamné une première fois à une peine de prison avec sursis après un incendie de l'usine il y a plus de quinze ans, il n'en est pas à son coup d'essai en matière de pollution et d'installations dangereuses. 

Dans le passé, le patron n'avait pas tenu compte de multiples arrêtés préfectoraux qui, depuis 1975, lui demandaient une mise en conformité de l'usine et notamment la construction d'une cuve susceptible de recueillir les eaux servant à éteindre un éventuel incendie. À nouveau en 1987, un inspecteur de l'administration chargée de la sécurité des usines, la DRIRE, avait verbalisé, mais le directeur de l'usine avait obtenu du préfet un délai de huit mois supplémentaires... pendant lequel avait éclaté l'incendie. Un ouvrier avait été blessé gravement, des sauveteurs intoxiqués, des centaines de personnes évacuées à la hâte et les eaux utilisées par les pompiers, ne pouvant être retenues, s'étaient déversées avec quantité de polluants dans les rivières, privant la population de l'agglomération de Tours d'eau potable pendant cinq jours. 

En 2002, un inspecteur de la DRIRE décrivait « un désordre indescriptible dans la zone d'entreposage », des « fûts déformés, mal identifiés, empilés sur des palettes cassées », des « sacs éventrés laissant échapper leur contenu », des « sols recouverts pour partie de produits chimiques », un « encombrement, empêchant ainsi toute intervention en cas de sinistre »."


Lutte Ouvrière Hebdo 02/2006 : C'est le patronat qu'il faut classer "Sévéso 2" "l’usine Synthron (ex-Protex) d’Auzouer-en-Touraine a plusieurs fois défrayé la chronique pour les risques qu’elle fait courir à ses salariés et à l’environnement. Il y a quelques années, une pollution grave avait même gagné le lit de la Loire, privant d’alimentation en eau la ville de Tours distante de plusieurs dizaines de kilomètres. En novembre dernier encore, une explosion, non déclarée à la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (Drire) avait provoqué un échappement d’acrylate d’éthyl, produit cancérigène."


Collectif Tours Nord - blog anticapitaliste "Le tableau dressé par les salariés évoque l’œuvre de Zola au 19ème siècle; et pourtant la multinationale fait des profits considérables. Car il faut dire que Synthron c’est, certes, un bureau d’études tourangeau performant, mais aussi un patron, Mr MOOR, milliardaire dont la fortune personnelle s’est accrue de 20 millions d’euros l’an passé, et qui mérite tous les superlatifs en matière de mépris des droits de ses employés : radin, insouciant des règles de sécurité, il n’hésite pas, malgré le manque chronique de personnel, à mettre la déléguée CGT au placard pendant plusieurs semaines…   L’usine tourangelle, classée « Seveso 2 », est une habituée des services de la DRIRE et des inspecteurs du travail qui multiplient visites, avertissements et autres mises en demeure d’effectuer des aménagements de sécurité. En 2006, Mr Moor a été assez lourdement condamné: 6 mois de prison avec sursis et 150 millions d’euros. De nouvelles condamnations pèsent sur sa tête si les normes européennes « Rich » sont appliquées intégralement. Mais souvenons-nous que le droit du travail a été récemment changé : la notion de récidive n’existe plus, par conséquent, Mr Moor, à chaque fois qu’il sera éventuellement condamné, le sera comme si c’était la première et seule fois, alors qu’il est depuis 50 ans le « patron voyou » typique."


Usine SEVESO  2 - Définition

L'application de la Directive SEVESO

Liste des établissements Seveso II en France


INDUSTRIE MON AMOUR :

Les pollutions cancérigènes bien cotées au CAC40


27.7.08

Les épices, nocives pour notre santé ?

J'ai sursauté à la lecture d'un récent article d'Univers Nature (d'autant plus que je venais de poster mon message "Substances chimiques au quotidien"). "Alors qu’une nouvelle législation sur les substances aromatisantes est actuellement à l’étude au sein de l’Union européenne, se pose la question de la possible nocivité pour la santé humaine d’une consommation élevée d’épices et d’herbes.".


La possible nocivité ?


Que faut-il en penser ?

Les composés toxiques des épices et des herbes sont présents naturellement.  Du coup, la législation s'attache à la notion de "naturel" par opposition à "artificiel" que le consommateur traduit par "chimique". Mais pour pouvoir être consommées en toute saison et supporter de longs stockages et transports, les épices et les herbes condimentaires doivent être conservées sans moisir, elles sont donc conditionnées. De plus, selon leur origine, l'environnement d'où elles proviennent et la façon dont elles sont traitées (récolte, séchage, stockage, mode de conditionnement), elles nécessitent des traitements de décontamination. Pour cela, deux techniques sont reconnues pour être les meilleures en matière de décontamination: l'irradiation (ou radiation ionisante) et l'exposition à des substances chimiques : fumigation à l'oxyde d'éthylène ou au bromure de méthyle. Les procédés chimiques se sont révélés hautement cancérigènes et sont aujourd'hui interdits en France. Quant aux produits ionisés, depuis 2001, l'Union Européenne impose une mention sur l'étiquetage : "traité par ionisation" ou "traité par rayonnement ionisant". En 2002, un arrêté fixe une liste des catégories de denrées pour lesquelles le traitement ionisant est autorisé. Les herbes aromatiques séchées, épices et condiments végétaux font partie de l'Annexe 1 : Denrées pouvant être traitées par ionisation et doses maximales d'ionisation. Arrêté du 20 août 2002


Contrôle des denrées alimentaires susceptibles d'être décontaminées par traitement ionisant

Ionisation ou irradiation des aliments : les dangers


En 2005, la FSA (Agence de sécurité alimentaire britannique) a mené une étude sur différentes épices afin de contrôler leur teneur en aflatoxine et ochratoxine. Conséquence : des produits ont été immédiatement retirés de la vente. "Suite aux alertes déclenchées en relation avec le soudan I et le para-red (deux substances toxiques) au Royaume-Uni et dans d’autres pays de l’Union européenne au début de l’année, la Commission européenne a demandé à l’EFSA d’effectuer un examen des données toxicologiques disponibles pour différents colorants dont la présence illégale a été constatée dans des aliments. Ces colorants non autorisés ont été introduits dans des aliments vendus dans l’UE principalement en raison de leur présence dans des épices et des ingrédients importés. La tâche de l’EFSA a consisté à examiner les données toxicologiques concernant les sept colorants non autorisés trouvés jusqu’ici dans des aliments au sein de l’UE et à examiner les données concernant d’autres colorants industriels non autorisés pour l’utilisation dans les aliments, qui seraient susceptibles de susciter des inquiétudes à l’avenir si leur présence venait à être détectée dans l’alimentation." Source EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments)


Dans un rapport  de la Commission Européenne, concernant une mission en Inde en 2004, nous réalisons à quel point la sécurité alimentaire est un défi et non un acquis.  But de cette mission : évaluer les systèmes en place pour dépister la contamination par les soudan I à IV et évaluer les systèmes de contrôle en place pour empêcher la contamination par l'aflatoxine des épices destinées à l'exportation vers l'Union Européenne

Le rapport indique que les instructions du Spice Board (autorité en Inde responsable de contrôler la présence d'alatoxine et de soudan dans les épices) ne correspondent pas aux exigences de la Commission européenne, que les autorités alimentaires indiennes n'apportent aucune preuve de l'exécution d'inspections alimentaires officielles, que la contamination des épices par l’aflatoxine ne fait l’objet d’aucune surveillance interne, que des preuves de radiations permanentes d'entreprises ont été reportées, que les résultats de dépistage du soudan ne sont pas fiables, que les superviseurs désignés par le Spice Board sont d'anciens membres du personnel administratif, dépourvus de toute formation technique élémentaire pour les denrées alimentaires, sans aucune formation en matière d'hygiène alimentaire et de détection de contaminants. La conclusion de ce rapport est fatale : Le comportement des différentes autorités associées aux procédures d'exportation des épices compromettent l'exécution de contrôles adéquats. Il est impossible de garantir que les niveaux d'aflatoxine soient conformes à la réglementation européenne.


Alors, que faut-il en penser ?

Il serait naïf de croire que les épices ont été épargnées par les techniques industrielles. Finalement, tous les produits ont leurs "défauts". Certes, nous vivons dans un monde où les produits naturels sont plus chers que les produits contaminés, mais devons-nous pour autant accepter d'être empoisonné ?

Connaissez-vous les composants chimiques qui accompagnent vos aliments ?

Attachez-vous de l'importance au pays fabricant lorsque vous achetez un produit ?

Savez-vous si l'aliment que vous achetez a été irradié ?

Pensez-vous aux pesticides lorsque vous achetez des aliments ?

Lisez-vous chaque étiquetage ?


Voici une liste des alertes sur les aliments importés en Europe en 2007. Elle image parfaitement les effets de la mondialisation sur notre santé, une mondialisation où s'entremêlent des législations distinctes qui soumettent les pays aux contrôles des importations et parfois transforment les organismes de contrôle sanitaire en véritables détectives. A savoir que lorsqu'une substance chimique est interdite dans un pays, les industriels se débarrassent de leurs stocks. Ces substances se retrouvent finalement dans les pays pauvres, les pays en développement ou dans ceux ayant une législation plus souple. Et il est évident que nous ne pouvons pas garantir que ces substances ne reviendront pas un jour, dissimulés dans un produit de consommation. Le commerce de l'alimentation n'est pas sans danger pour nous, consommateurs.


Cette liste ne concerne que les produits chinois importés en Europe (source : L'Expansion.com) :

France :

26/01/07  ionisation non autorisée de crevettes
02/02/07  présence non déclarée de sulfite et utilisation non autorisée de

                conservateur E 200 et du colorant E129 dans des fraises séchées
02/02/07  concentration trop forte de colorant 954 dans du gingembre

06/02/07  présence non déclarée de sulfate dans du jojoba séché
22/02/07  aflatoxine dans des arachides
26/03/07  présence de mercure dans du requin bleu
29/06/07  mélamine dans du concentré de protéine de riz
26/07/07  mélamine dans du concentré de protéine de riz

Pays-Bas :
03/07/07  date d’expiration incorrecte de lots d’arachide
12/01/07  présence non autorisée d’antibiotiques (nitrofuran) dans des

                crevettes congelées
12/01/07  présence non autorisée d’antibiotiques (chloramphenicol)

                dans des crevettes congelées
24/01/07  aflatoxine dans des arachides
12/02/07  aflatoxine dans des cacahuètes

26/02/07  présence de benzopyrène dans de l’huile de sésame
04/04/07  aflatoxine dans des arachides
26/04/07  dioxine dans du choline chloride sur des épis de maïs
27/04/07  migration d’amine aromatique sur des écumoirs
19/07/07  présence non autorisée d’antibiotiques (nitrofuran) dans

                  des crevettes

Allemagne :
04/01/07  importation pour une consommation directe de cacahuètes

                 susceptibles d’être triées
12/01/07  aflatoxine dans des cacahuètes
19/01/07  présence de triméthylbenzène dans du lieu jaune
19/01/07  dose élevée d’iode dans des algues
15/01/07  présence non autorisée de levure de riz rouge dans des haricots

                  rouges
25/01/07  présence non autorisée d’antibiotiques (trimethoprim) dans du miel
30/01/07  utilisation frauduleuse d’une certification sur des filets de lieu jaune
30/01/07  odeur anormale de lapins
27/02/07  dose élevée d’iode dans des algues marines
09/03/07  aflatoxine dans des cacahuètes grillées et caramélisées
07/03/07  migration d’amines aromatiques sur des spatules
07/03/07  aflatoxine dans des cacahuètes grillées recouvertes de caramel
07/03/07  migration d’amines aromatiques sur des ustensiles de cuisine
03/04/07  fragment de verre dans des champignons en bocaux
24/04/07  présence de bactéries dans de la gelée royale
16/05/07  dose élevée d’iode dans des algues séchées
14/05/07  migration de formaldehyde sur des couverts pour enfants
14/05/07  présence non autorisée de plantes (Siratia Grosvenori)

                  dans des soupes

30/05/07  utilisation non autorisée de colorants E102 (tartrazine) dans

                  des nouilles
29/06/07  aflatoxine dans des cacahuètes
03/07/07  moisissure dans des cacahuètes
18/07/07  importation illégale d’extraits de glandes et autres organes

Belgique :
08/01/07  importation illégale de viande
25/01/07  migration de diaminodiphenylmethane dans des cuillères
05/04/07  dose trop élevée d’acide benzoïque E 210 dans des crevettes

                  congelées
25/06/07  migration de diaminodiphenylmethane dans des couverts pour

                  spaghetti
04/07/07  mélamine dans du concentré de protéines de riz


Espagne :
15/02/07  Importation illégale de coquilles saint jacques cuisinées et congelées

27/02/07  dose trop élevée de E 452 (polyphosphate) et présence interdite de

                E 284 (acide borique) dans des queues de crevettes roses crues
08/03/07  aflatoxine dans des cacahuètes
31/03/07  présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofurane) dans des

                crevettes roses tropicales

30/03/07  colorant (Rhodamine B) non autorisée dans des gâteaux de riz

11/04/07  aflatoxine dans des cacahuètes
24/04/07  aflatoxine dans des cacahuètes
27/04/07  présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofurane) dans des

                  crevettes
11/05/07  présence non autorisée d'antibiotiques (streptomycine, tylosine)

                dans du miel.
24/05/07  présence non autorisée d'antibiotiques (ciprofloxacine,

                tetracycline…etc) dans du miel

30/05/07  aflatoxine dans des arachides
22/06/07  colorant non autorisé E 127 (erythrosine) dans des bonbons
20/07/07  trace de mercure dans du requin
27/07/07  présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofurane,

                  chloramphenicol) dans de la charcuterie

25/07/07  trace de mercure dans du requin
31/07 /07  trace de mercure dans de l'espadon

Lituanie :
11/01/07  larve d'insectes retrouvées dans du jus de fruit frais
13/04/07  risque d'étouffement consécutif à la consommation de bonbons

                  en spray

03/07/07  Aflatoxine dans des graines d'arachide
31/07/07  moisissures dans des piments séchés Pologne
22/07/07  fientes et moisissure dans des graines de tournesol
02/03/07  moisissure dans des graines de tournesol

08/03/07  expiration de la date de consommation de lots de cacahuètes

20/03/07  odeur anormale et moisissure dans des graines de tournesol
27/03/07  Aflatoxine dans des cacahuètes
17/04/07  lots de cacahuètes infectés de moisissures et d'insectes
17/04/07  présence non autorisée de vert malachite dans des anguilles

                  congelées

24/04/07  absence de code d'identification sur des paquets d'arachides
21/05/07  haricots blancs infectés par des insectes et de la moisissure
29/05/07  Mélamine dans du gluten de blé.
02/07/07  dose trop élevée de E 452 (polyphosphate) dans des filets de

                  lieu congelé
25/07/07  mélamine dans du gluten de blé
01/08/07  présence non autorisée de vert malachite dans des anguilles

                  congelées


Grèce :
12/01/07  migration de métaux dans des thermos
17/01/07  migration de métaux dans des thermos
01/02/07  aflatoxine dans des cacahuètes.
16/02/07  aflatoxine dans des cacahuètes.
22/02/07  migration de produits chimiques (phtalate) dans des tasses et

                des assiettes en plastique
21/03/07  concentré de protéines de riz génétiquement modifié
16/03/07  aflatoxine dans des arachides
15/03/07  aflatoxine dans des arachides
23/03/07  aflatoxine dans des arachides
30/03/07  concentré de protéines de riz génétiquement modifié
28/03/07  ionisation non mentionnée et non autorisée de légumes séchés

06/04/07  migration de produits chimiques (phtalate) dans des

                gamelles en plastique
13/04/07  aflatoxine dans des cacahuètes

18/04/07  concentré de protéines de riz génétiquement modifié
30/04/07  aflatoxine dans des arachides
25/05/07  mélamine dans du concentré de protéine de riz 

08/06/07  aflatoxine dans des cacahuètes

08/06/07  migration de produits chimiques (phtalate) dans des cuillères

                en plastique pour bébés.
13/06/07  mélamine dans du concentré de protéine de riz
11/06/07  aflatoxine dans des arachides
15/06/07  migration d'aluminium dans des récipients
27/06/07  expiration de la date de consommation de lots d'arachides
03/07/07  migration trop élevée de métaux dans des cuillères en plastique

26/07/07  mélamine dans du concentré de protéine de riz
25/07/07  présence trop élevée de phtalate relevée sur des autocuiseurs.
25/07/07  migration de métaux trop élevée dans des cuillères et des fourchettes
02/08/07  aflatoxine dans des arachides

Slovénie :
17/01/07  migration d'amine aromatique et d'aniline dans des écumoirs.
20/02/07  revêtement intérieur de poiles à frire se détachant
08/03/07  migration de chrome, de nickel et de manganèse sur des lames

                de couteaux électriques
15/03/07  migration de nickel et de manganèse sur des batteurs électriques
21/03/07  migration de chrome et de manganèse sur des couteaux électriques
21/03/07  migration de méthanal sur des plats pour enfants
16/04/07  pesticide (phorate) dans des poires
04/06/07  migration de manganèse sur des plats
03/07/07  conserves rouillées de pousses de bambous bouillies

Royaume Uni :
15/01/07  aflatoxine dans des arachides
15/01/07  aflatoxine dans des cacahuètes
26/01/07  ionisation non autorisée de piments
01/02/07  aflatoxine dans des graines de citrouille
31/01/07  aflatoxine dans des amandes
14/02/07  aflatoxine dans des arachides
16/03/07  présence d'acide gras (erucique) dans des sauces d'haricots rouges
22/03/07  ionisation non autorisée de plats épicés au curry
21/03/07  ionisation non autorisée de thé

21/03/07  ionisation non autorisée de gingembre en poudre
13/04/07  présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofurane) dans des filets

                de tilapia congelés

13/04/07  expiration de la date d'huile d'arachide
03/05/07  aflatoxine dans des arachides
30/04/07  aflatoxine dans des cacahuètes
21/05/07  importation illégale de poêlon contenant de la graisse de bœuf
26/06/07  présence non autorisée de colorant (cristal violet) dans des filets

                de tilapia
27/06/07  conserves de légumes mal conditionnées
04/07/07  ionisation non autorisée de poudre de ginseng
04/06/07  aflatoxine dans des arachides
23/07/07  mélamine dans du concentré de protéine de riz

Italie :
12/01/07  aflatoxine dans des arachides

09/01/07  présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofuran) dans

                de la charcuterie
19/01/07  salmonelle dans du concentré de protéine de maïs
17/01/07  présence non affichée de sulfite dans des crevettes congelées
01/02/07  importation illégale de viande et de poissons
15/02/07  dose trop élevée de sulfite dans de l'ail en poudre
01/03/07  migration de chrome et de nickel dans des fourchettes
26/02/07  migration de chrome sur des couteaux de cuisine
26/02/07  migration de chrome sur des ustensiles de cuisine
09/03/07  migration de chrome et de nickel sur des couteaux
09/03/07  dose trop élevée de métaux sur des louches en plastique
19/03/07  migration de chrome et de nickel sur des ustensiles de cuisine

                et de barbecue
04/04/07  migration de chrome sur des couteaux
10/05/07  migration de chrome sur des couteaux
10/05/07  riz génétiquement modifié
15/05/07  aflatoxine dans de l'abricot en poudre
31/05/05  migration de chrome et de nickel sur des couteaux en inox
31/05/07  utilisation non autorisée de colorant E127 (erythrosine) dans

                des amandes
08/06/07  migration de chrome et de nickel sur des ustensiles de cuisine

                et de barbecue
12/06/07  migration de chrome et de nickel sur des grilles de barbecue
11/06/07  présence non affichée de sulfite dans des crevettes congelées
13/06/07  migration trop élevée d'ustensiles en plastique.
20/06/07  migration de chrome et de nickel sur des ustensiles de barbecue

                en inox
19/06/07  aflatoxines dans des cacahuètes
01/06/07  riz génétiquement modifié
05/07/07  migration de nickel sur des louches en inox.
13/07/07  migration de chrome sur des couteaux
12/07/07  migration de chrome sur des couteaux en inox
19/07/07  aflatoxine dans des arachides
18/07/07  cadmium et plomb dans des champignons séchés
18/07/07  dose trop élevée de migration sur des couteaux en inox
20/07/07  riz génétiquement modifié
19/07/07  herbes non autorisées dans des suppléments alimentaires
27/07/07  migration de chrome et de nickel sur des couverts en inox
25/07/07  présence non autorisée de sulfite dans des racines fraîches

                de gingembre

Estonie :
21/06/07  contenu trop important de colorant E129 (allura red) et de E133

                (brillant blue) dans de la guimauve
04/01/07  contenu trop élevé de sulphite dans des pommes
Chypre :
22/06/07  odeur anormale de chlorine dans des cacahuètes
22/03/07  concentré de protéïne de riz génétiquement modifié


Danemark :
11/06/07  mercure dans des compléments alimentaires
08/03/07  substance interdite (vert de malachite) dans des anguilles

République tchèque :
11/06/07  contenu trop élevé de sulphite dans des poires confites
22/05/07  contenu trop élevé de sulphite dans des poires confites
25/04/07  migrations de métaux dans des ustensiles de cuisine
27/04/07  migration de métal lourd (DEHP di-phtalate) dans des

                  bouteilles thermos
12/04/07  contenu trop élevé de E452 (polyphosphates) dans des filets de

                poisson congelés
27/03/07  importation illégale de viande de lapin congelée
15/03/07  contenu trop élevé de E452 (polyphosphate) dans des filets de

                poissons congelés

Portugal :
04/06/07  aflatoxine dans des arachides
30/05/07  aflatoxine dans des amandes
07/05/07  aflatoxine dans des arachides
04/05/07  aflatoxine dans des cacahuètes
30/01/07  aflatoxines dans des cacahuètes

Norvège :
14/05/07  substance interdite (nitrite de sodium E250) dans des filets de

                morue fumée congelés
18/04/07  substance interdite (nitrite de sodium E250) dans de la morue

                fumée congelée
19/04/07  substance interdite (nitrite de sodium E250) dans de la morue salée

                congelée
11/04/07  migration de métaux lourds (dinp di-isononyl phtalate) dans des

                couvercles de bocaux
21/03/07  migration d’amines aromatiques dans des ustensiles
20/03/07  migration de phtalates (produit chimique dangereux) dans des

                couvercles de bocaux
06/03/07  migration d’amines aromatiques dans des spatules

09/03/07  migration d’amines aromatiques dans des louches


Finlande :
03/05/07  migration de métal lourd (diaminodiphenylmethane) dans des

                  louches et dans des fouets

23/04/07  migration de plomb dans des assiettes
20/04/07  migration de constituants organiques volatiles dans des

                  ustensiles en silicone
26/03/07  présence de benzopyrene dans de l’huile de sésame
29/01/07  présence de benzopyrene et d’hydrocarbones polycicliques dans

                de l’huile de graines de bourdaine
30/01/07  migration de métaux lourds (chromium) dans des couteaux à dessert
19/01/07  contenu trop important de sulphite dans des pêches séchées


Les cas de listériose explosent en France.

"Cette augmentation de l’incidence de la listériose ne concerne pas que la France, neuf pays européens (Allemagne, Irlande, Lituanie, Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Danemark et Finlande) ont rapporté une brusque augmentation sur la période 2000-2006 (...)« Il n'existe pour l'instant aucune explication à cette augmentation », précisent les chercheurs."

26.7.08

Substances chimiques au quotidien

Les substances chimiques et les déchets sont redoutables pour l'environnement. Et lorsque les substances chimiques se transforment en déchets, les conséquences sont dévastatrices pour l'environnement et donc pour notre santé. Et quelle décharge aujourd'hui ne compte pas de substances chimiques ? Probablement aucune. Combien y a-t-il de décharges dans le monde ? Je n'ose l'imaginer. Combien de pays traitent leurs déchets ? Vraisemblablement peu. Dans les pays en développement, les déchets pour la plupart sont enterrés ou brûlés. Les décharges se transforment alors en véritables éprouvettes létales.


Incendie à la décharge de Septèmes - Tanarès méga-décharge

Etude du risque incendie lié au biogaz dans les décharges

Décharges illégales répertoriées

Décharges sauvages


Mais bien avant de finir en déchets, les produits polluent et nous intoxiquent. Leur fabrication génère des rejets industriels et pollutions qui échappent à l'esprit du consommateur. Leurs présentations colorées et attractives cachent des substances toxiques aux conséquences plutôt répulsives. Nos besoins nous ont aveuglés. Aujourd'hui, tous les produits de consommation contiennent des substances chimiques.


Prenons l'exemple des éthers de glycol. "Ce sont des substances volatiles utilisées à titre professionnel et domestique sans que leur caractère soit perçu par les utilisateurs. Il existe 80 dérivés des éthers de glycol, chaque dérivé possède des propriétés toxicologiques particulières. Ceux-ci présentent, en plus des risques d'incendie et d'explosion, des risques pour la santé et l'environnement." Ce n'est pas moi qui le dit mais le Sénat. "Trop peu d'informations sont communiquées sur les émissions des substances et produits nocifs pour la santé humaine." Merci messieurs les politiques.


Mais ou se cachent donc les éthers de glycol ? Dans les solvants (vernis, peinture, colle, détergent, dégraissant) mais aussi dans les produits domestiques (nettoyants), cosmétiques, pharmaceutiques, etc... Ils sont employés dans de nombreux secteurs d'activité : industries métallurgique, agricole, pharmaceutique, automobile, aéronautique, du bâtiment, du meuble, du textile, mais encore dans l'imprimerie, l'emballage, la coiffure, la parfumerie, le vernissage métallique, les ponts et chaussées (produits bitumineux), la maroquinerie etc... autant dire qu'ils sont omniprésents dans notre vie.


Et quand est-il du mercure, l'un des poisons les plus dangereux pour la planète ? Et bien ce ne sont pas moins de cent tonnes de mercure qui "dorment" dans la bouche des français (quelques témoignages sur le Forum France 2). Toutefois, les dentistes ne sont pas les seuls coupables de notre pauvre santé, l'industrie reste inégalable en matière de pollution et intoxication. "Les activités humaines constituent la principale source de rejets de mercure dans l'environnement. Bon nombre de ces rejets sont involontaires et proviennent de procédés dans lesquels le mercure se retrouve en tant qu'impureté non désirée." Source.


"En France, les émissions de mercure sont attribuées généralement à l'incinération des déchets, au fonctionnement des cimenteries, aux activités dans les fonderies de métal et dans les usines produisant du chlore. Malgré le danger incontesté que représente le mercure pour la santé humaine et l’environnement, l'homme a su tirer profit de ses propriétés uniques pour fabriquer différents produits de consommation, tels que des lampes fluorescentes et les amalgames dentaires. Indubitablement, la quantité de mercure qui est mobilisée et émise par les activités humaines a augmenté considérablement, conduisant à des concentrations élevées dans l'air, l'eau, le sol, les sédiments et les organismes vivants, ce qui entraîne autant de risques pour l’homme et d’impacts pour l’environnement." Le mercure dans l'industrie française de production de chlore par Marc Sénant


D'un côté, les spécialistes (soucieux de notre santé) recommandent la consommation de poissons gras parce qu'ils offrent une protection contre les maladies cardiovasculaires, d'un autre côté, le poisson est la principale source d'exposition au mercure, associé aux risques cardiaques. Une étude en 2002 démontrait que le niveau de mercure des personnes victimes d'infarctus était supérieur de 15% à celui retrouvé chez les personnes n'ayant pas eu d'attaque cardiaque, et que celles révélant un niveau de mercure élevé avaient un risque d'infarctus multiplié par deux. Alors que faire ? Attendre les prochains conseils de notre bon Ministère de la Santé et des nutritionnistes ? S'ils peuvent encore en donner...

Le PCP, cela vous parle ? Ce petit sigle représente une substance chimique hautement nocive pour l'humain et l'environnement, le pentachlorophenol. A savoir, le PCP peut être émis lors de l'incinération de déchets contenant des produits chlorés (notamment du PVC).


Autrefois utilisé pour la protection des peaux dans l'industrie de la tannerie, ou encore pour la préservation du bois dans les intérieurs, présent dans les pesticides/herbicides, dans les circuits d'eau industriels, ou encore dans des huiles minérales pour moteurs et les peintures marines, l'utilisation du PCP est, aujourd'hui, sous haute surveillance en Europe, enfin espérons-le.


"Il y a eu plusieurs milliers d’installations utilisant le PCP en France depuis 1950, dans de nombreuses régions françaises. Dans le passé, toutes les précautions n’étaient pas prises pour éviter des fuites accidentelles ou chroniques vers les sols et les eaux souterraines des solutions de traitement et des eaux de lessivage des bois traités."

Depuis, "l’usage du pentachlorophénol a fait l’objet de fortes restrictions en Europe. Il n’est plus produit en France et n’est plus utilisé en France que pour des activités bien particulières, avec notamment le traitement de textiles utilisés par l’armée ou comme bâches dans le transport de marchandises.  Son usage sera totalement restreint en Europe après 2008. Après cette date, quelques difficultés résiduelles pour parvenir à une suppression totale des rejets pourraient encore subsister : 

• présence de PCP dans du bois, des produits textiles ou du cuir importés depuis des pays n’en ayant pas banni l’usage,

• rejets de PCP par des matériaux ayant été anciennement traités au PCP.

Concernant l’usage actuel pour les textiles militaires et les bâches, dont la terminaison est prévue pour 2008, la profession estime ne pas disposer aujourd’hui des produits de substitution adéquats. Il y a donc un risque que le problème lié à ce cas particulier ne soit réglé qu’après 2008. Si le PCP a été remplacé quasiment intégralement, il faut tout de même souligner que la majorité des substituts se caractérisent pas leur forte toxicité pour les organismes aquatiques."

Données de l'INERIS


"les déchets de bois traités, c’est à dire les bois imprégnés ou recouverts de substances contenant notamment des métaux lourds (PCP, lindane, créosote, sels métalliques) sont considérés comme "déchets dangereux" et impliquent la responsabilité du producteur jusqu’à leur élimination. Ces déchets dangereux doivent être séparés des autres déchets et faire l'objet d'un traitement particulier, sachant que leur incinération est fortement réglementée. Les bois traités ne sont normalement pas acceptés en déchèterie et ne devraient pas être brûlés car les substances toxiques peuvent être rejetées dans les fumées et les cendres et peuvent de ce fait contaminer l'air, le sol, la nappe phréatique, et dans certains cas pénétrer la chaîne alimentaire."

"il serait fort utile en matière de santé publique de se concentrer sur les vrais problèmes : ceux des produits les plus dangereux qui ne seront pas interdits ou restreints en 2008, et qui sont encore à l'intérieur des habitations, notamment : le PCP, le formaldéhyde, les 4 insecticides très dangereux (l'hexachlorocyclohexane, le xylène, l'aldrine et la dieldrine), l'ensemble des arseniates de zinc ou de cuivre."

Environnement et techniques


Souvenons-nous du rapport "Toxiques en héritage" publié par Greenpeace et le WWF en 2005, une étude menée par l'Hôpital académique de Groningen et le laboratoire TNO. Le rapport démontrait la présence de phtalate DEP dans le sang de cordons ombilicaux. La même année, Greenpeace publiait le rapport "Parfum de scandale". Celui-ci présentait les résultats des analyses de 36 parfums mondialement connus et démontrait la présence de substances chimiques, notamment des phtalates et des muscs de synthèse.


De nombreuses études ont prouvé que le DEP (phtalate de diéthyle de la famille des phtalates, perturbateurs endocriniens notoires), pénètre rapidement dans la peau et se disperse dans le corps pour ensuite se transformer en MEP (monoéthyl phtalate), une molécule suspectée d'endommager l'ADN des spermatozoides et de limiter les capacités pulmonaires de l'homme. Quant aux muscs de synthèse, ils s'accumulent dans les tissus vivants.


Les phtalates les plus répandus font toujours l'objet d'études par divers organismes de santé publique et internationaux afin de clarifier leurs toxicités et leurs effets sur la santé et l'environnement. Il faut dire que leur omniprésence dans les produits de consommation suscitent des inquiétudes. Les phtalates sont aussi utilisés en tant que plastifiants et se retrouvent dans diverses matières plastiques souples, en particulier le PVC. Ils sont donc employés pour les produits automobile, les revêtements de planchers et murs, les isolants pour câbles et fils souples, les produits de grande consommation en plastique, les matériaux médicaux, les jouets et produits pour enfants et les emballages alimentaires...


Depuis 2007, la réglementation canadienne sur les cosmétiques exige un étiquetage indiquant la liste complète des ingrédients pour tous les cosmétiques vendus dans le pays. La Société canadienne du cancer soutient le droit à l'information des consommateurs sur la composition des produits ; elle souhaiterait qu'une liste des ingrédients autorisés soit mise à disposition du grand public et que les cosmétiques contenant des substances cancérogènes connues portent l'avertissement sur l'étiquette. J'imagine les parfums de grande marque portant l'étiquette "Toxique". Pour résumé, nous sommes en 2008 et l'évolution industrielle n'est toujours pas soucieuse de notre santé.


Mais il serait injuste de ne citer que les phtalates et les muscs alors que les cosmétiques recèlent de substances toxiques (certaines dérivées du pétrole) : mercure et composés organiques mercuriels, plomb et composés organiques du plomb, parabènes, pentachlorophénol (PCP), biphénylés polychlorés (PCB), propylène glycol, polyéthylène glycol, glycol, éther de glycol, éthoxylates d’alkylphénol, nonylphénol/ethoxylates de nonylphénol et substances assimilées, petrolatum, alpha hydroxy acid, sels d'aluminium, hydrocarbures aromatiques polycycliques, sodium laureth sulfate, formaldéhyde, diethanolamine, triethanolamine, dioxyde de titane, kaolin, triclosan, fluorure de sodium, alkylphénols, dibenzofuranes polychlorés, dibenzodioxines polychlorées, PVC, bisphénol A, isomères de l’hexachlorocyclohexane, cadmium, composés organoétains, huiles minérales, paraffines chlorées, silicone, alcool, vaseline, collagène, retardateurs de flamme au brome, etc...


Cosmétiques : éviter les composants à risque

Produits de beauté : les dangers, effets, conséquences

Rendons-nous à l'évidence, nos modes de vie réduisent à peau de banane notre santé. Certes, l'espérance de vie aujourd'hui est plus sympathique mais les maladies émergentes plutôt déprimantes. "Toutes ces pathologies prétendument inévitables et incurables, ne sont pas dues à la fatalité"

Notre santé se dégrade tout comme notre environnement, mais comment vivre aujourd'hui sans être intoxiqué et sans polluer ? Les réponses sont insuffisantes et sont souvent de fausses solutions. Notre "vie matérielle" tourne autour de l'industrie chimique, notre alimentation autour des additifs artificiels. L'absence d'une politique environnementale responsable, protégeant les ressources mondiales et limitant les recours aux produits chimiques nocifs et polluants, nous fera t-elle courir à la catastrophe ? Il nous reste la solution de décider de notre empreinte écologique en contrôlant notre pouvoir d'achat. Nul besoin de vivre dans le noir, seulement d'adapter notre consommation à nos réels besoins, de bannir les marques industrielles, de ne pas utiliser de produits chimiques, de favoriser les produits recyclables et de responsabiliser notre entourage. Gardons à l'esprit ce qu'inflige notre mode de vie à l'environnement. Si nous comprenons que notre santé dépend directement de la santé de la Terre, alors peut-être pourrons-nous encore espérer mourir de vieillesse pendant notre sommeil.


Quelques polluliens :


Le livret pedag'eau - Tout va à la mer

Ministère de l'Ecologie - Risques et pollutions - Risques industriels

Registre français des émissions polluantes

Le mercure et l'environnement

Rapport 2008 sur la simulation du classement des plages françaises

Chlore, propriétés chimiques, effets sur la santé et l'environnement

Déchets, incinération et santé

Les particules de l'air augmentent le risque de mortalité en France

Alerte au mercure dans les poissons

NaturaVox - Vers une interdiction totale de l’amalgame au mercure ?

"la maison empoisonnée", pollution de l'air intérieur et santé

Basol - base de données sur les sites et sols pollués en France appelant une action des pouvoirs publics

Etats-Unis : des polluants dans l'air des parcs nationaux


Quelques toxiliens :

Pesticides au menu

Pestinfos - Actualités des pesticides

Vigitox : mettons les toxiques hors la loi - Actualité

Guide Cosmetox | Greenpeace

Consensus Scientifique sur les Fluorures

Qualité de Vie Environnement

BULD'AIR - Le bulletin de la qualité de l'air en France

Quelques bilans des rejets industriels

TOXNET : base de données sur les molécules toxiques et leurs risques sur la santé et l'environnement (en anglais)


Une animation Greenpeace

qui nous rappelle que jeter à la poubelle n'est pas la fin de tout.

Campagne Toxiques - Incinérateurs

Carte des Incinérateurs en France


Que cachent les étiquettes des produits d'entretien conventionnels ?

«Notre baril de lessive du supermarché contient de l'eau, du sulfate de soude (qui n'a aucune action sur le nettoyage mais qui accroit la salinité et empêchent les grains de poudre de coller (parfois il représente 40 % du volume)) et des substances nocives pour notre santé et celle de notre planète, comme par exemple : 

• les EDTA, NTA TAED, substances pétrochimiques, difficilement biodégradables. Elles se fixent sur les métaux lourds (plomb, mercure...), les libèrent de la vase pour finir malheureusement ingérés par les organismes vivants.

• les phosphates, tripolyphosphates sont responsables du phénomène d'eutrophisation des cours d'eau (les algues se nourrissent de ce trop plein d'éléments nutritifs, et cette prolifération d’algues dans les rivières consomme toute l’oxygène entrainant l'asphyxie de la faune aquatique). 1/3 de ces phosphates retrouvés dans l'eau provient des détergents ménagers.

• les phosphonates (les remplaçants des phosphates) sont très difficilement biodégradables.

• les azurants optiques (ils n'ont aucun pouvoir lavant mais un effet purement optique : ils absorbent les ultraviolets invisibles et réfléchissent de la lumière visible blanc bleutée, ce qui donne l'impression de linge plus propre parce que plus blanc ). Ils peuvent avoir une incidence cutanée (allergies).

• les enzymes qui peuvent être génétiquement modifiées et être responsables d'allergies.

• les colorants et parfums de synthèse.


Dans d'autres produits de détergence conventionnels, on retrouve aussi :

• des composés organiques volatives (COV) qui peuvent avoir des incidences sur le système respiratoire : le formaldéhyde n'apparait pas en tant que tel sur les étiquettes il se dégage par réaction chimique.

• eau de Javel dont les solvants chlorés tuent les bactéries utiles et forment des organochlorés particulièrement toxiques lors d'un mélange avec un acide (exemple du gel WC par exemple).

• de l'acide chlorhydrique, de l'acide phosphorique

• enzène, toluène et hydrocarbures aromatiques en général

• éthylène glycol et éthers de glycol en général

• isopropanol

• tensioactifs d’origine pétrochimique : agents lavants (attaquent les membranes des cellules d’organismes aquatiques).

• déboucheur contenant de la soude et des caustiques puissants, ils sont très dangereux car peuvent provoquer des brûlures et abîment les canalisations à terme.

• détachants toxiques : perchloréthylène, trichloéthylène, white-spirit, monochlorobenzène et acide oxalique : agressent les voies respiratoires et peuvent provoquer des réactions allergiques.»


Faire le ménage n'est donc pas sans risques même si les produits sont vantés par une publicité omniprésente sur les molécules qui lavent, assouplissent, désinfectent, font briller, purifient, aseptisent, désodorisent. Sans réfléchir, nous introduisons chez nous des substances chimiques capables de polluer notre air durant des mois. Le Grand Ménage propose un manuel du ménage écologique et efficace.