Blog à vocation informative, à l'atmosphère parfois militantiste.

N'hésitez pas à laisser vos commentaires et états d'âme.

26.6.08

Sursis pour les pesticides les plus dangereux

Manger pour vivre ou pour mourir ? L'évolution humaine devient confuse.


"L'Europe peine à bannir de ses champs les pesticides ultra-toxiques. Mis sous haute pression par l'industrie chimique, les ministres européens de l'agriculture ont en effet renoncé, hier, à interdire toutes les molécules les plus dangereuses sans échappatoire." lire la suite


Règlement pesticides : le Conseil confirme une version ambitieuse


René Bickel

Superbe cliché

Un biologiste marin observe un majestueux Grand Blanc en Afrique du Sud,

ou l'inverse...


thomaspeschak.com

20.6.08

Pollution, quand tu nous tiens...

Comment l'histoire de l'humanité va-t-elle se terminer ? Mais pourquoi donc devrait-elle s'arrêter ? Parce qu'il y a une fin à tout, d'autant plus lorsque nous la provoquons. Je me dis que je ne dois pas être la seule à me poser cette question et pourtant, quand je regarde autour de moi, je ne vois que des gens dans leur bulle, des gens qui se préoccupent de leur bien-être mais sûrement pas de celui de l'humanité, qui pensent sûrement que d'autres sont là pour gérer les événements qui ne les touchent pas directement et qui sont pourtant les conséquences du comportement de chacun.


Notre consommation enfièvre les industries meurtrières à la recherche de toujours plus de consommateurs (Nestlé, par exemple, n'a pas trouvé mieux que de commercialiser son lait en poudre en Afrique où l'eau se fait rare en plus d'être polluée). La mondialisation suppose une dispersion totale des produits de consommation mais aussi des technologies... ce qui n'est pas le cas. Les multinationales exportent leurs produits dans les pays émergents, c'est-à-dire des pays sans technologies viables pour un développement durable. Conséquences : la pollution n'est plus un problème local mais planétaire.


L'état des océans est très préoccupant. Mais comment préserver les eaux internationales quand les littoraux, eux-mêmes, sont menacés ? Les marées noires alertent les populations sur les dangers de telles pollutions. Mais les océans sont menacés par d'autres formes de pollution, notamment par les rejets de déchets nucléaires, les dégazages et des milliers de tonnes de rejets toxiques industriels charriés par les rivières et les fleuves, tout comme les polluants et déchets résultant des activités humaines. Voici quelques extraits du texte de Frédéric Bacuez au Sénégal. L'ampleur des dégâts laisse supposer que le reste de la côte africaine ne doit pas être en meilleure santé.


(...) Les 700 kilomètres de côtes sénégalaises sont mal en point. Erosion des plages et occupations anarchiques du front de mer; pollution totalement hors contrôle de la baie de Hann, au sud de la capitale; rejet dans l'Atlantique des déchets, quasiment pas collectés et traitées : le Sénégal devient une décharge à ciel ouvert, fleuves et océan en sont les incinérateurs.


(...) Sur les lieux, Haïdar el-Ali, de l'association sénégalaise Océanium*, rappelle qu'il y a une trentaine d'années un échouage similaire avait eu lieu sur la même plage de Yoff. Les anciens du quartier le confirment; ils n'ont pas oublié qu'à l'époque bon nombre des habitants avaient été intoxiqués après avoir consommé la chair des 'baleines pilotes'.


(...) Déjà, le 14 mars dernier, c'est probablement l'hyper pollution de la baie de Hann, une immensité huileuse vue d'avion, qui a achevé cette authentique baleine blessée de près de douze mètres venue s'échouer sur les plages sordides entre Rufisque et Bargny, dans la banlieue sud de Dakar. Le 19 juin 2004, c'était la plage de Saint-Louis qui avait réceptionné la dépouille d'un jeune cachalot.


(...) Sur la côte nord du Sénégal, des hécatombes massives de dauphins sont régulièrement notées. Notamment fin mai début juin. En juin 2004, une expédition scientifique associant Océanium avait parcouru l'infinie plage qui court de l'embouchure du fleuve Sénégal, au bas de la Langue de Barbarie, jusqu'à Nouakchott, capitale de la Mauritanie : on y avait dénombré les cadavres de cent trente six dauphins, de plusieurs espèces, de deux globicéphales noirs, de quelques tortues luth et tortues vertes, et d'importantes quantités de poissons de grande taille. Au niveau du parc national de la Langue de Barbarie (écosystème intercotidal de 2 000 hectares prolongé en mer par une Aire marine protégée - AMP), ce sont les tortues qui sont devenues une quasi fiction. Il y a dix ans, on comptait encore quelques dizaines de nids au pied du cordon dunaire, fréquentés par quatre espèces de tortues marines : la verte, la luth, l'imbriquée, l'olivâtre. Après 216 sorties sur le terrain - dont 144 nocturnes- par les écogardes du parc national, entre 2000 et 2006, c'est désormais certain : il n'y a plus aujourd'hui aucun nid sur la Langue de Barbarie. Seulement des cadavres, de deux tortues imbriquées, de deux tortues olivâtres, de sept tortues vertes, de sept tortues luth. Celles-ci ne fréquentent plus la zone, ou alors épisodiquement lors de leurs migrations depuis la Mauritanie vers le sud. L'ouverture irréfléchie de la brèche artificielle dans le cordon en amont du parc, afin d'éviter l'inondation de la ville de Saint-Louis, a surtout permis de déverser en quantité industrielle dans l'océan tous les déchets solides dont se débarrassent allègrement les habitants du delta.


Qu'en est-il du continent américain ? Au Costa Rica, 1,5 million sur 4 millions d'habitants vivent à San José, une capitale qui ne compte aucun centre d'épuration d'eau, ni même de centre de traitement des déchets solides (évidemment, le reste du pays n'est pas mieux loti). Et pourtant, ces 1,5 millions de personnes consomment à la cadence d'une capitale occidentale. Où vont les déchets ? Ils sont enterrés. Où vont-les eaux usées ? Vers l'océan pacifique. Cet exemple laisse supposer qu'il en est de même pour les autres pays d'Amérique Centrale et d'Amérique Latine.


Au bout du compte, à chaque technologie, son flot d'informations affligeantes...


40 % des océans sont fortement touchés par les activités humaines

Les océans de l'hémisphère Nord perturbés par l'homme

L’océan s’acidifie le long des côtes américaines

Madagascar : Echouage massif de dauphins d’Electre

Mystère à Yoff Sénégal


Les baleines ne sont pas sorties d'affaire

A la veille d'une crise alimentaire sans précédent, dans un monde où le profit l'emporte sur le vivant, saurons-nous protéger les dernières baleines des harpons ?


L’Islande et la Norvège reprennent les exportations de baleines vers le Japon

L’UE adopte une position commune d'opposition à la chasse à la baleine

Le Japon et l’Australie se mettent d’accord sur la chasse à la baleine

Les USA demandent l’arrêt des exportations de viande de baleine au Japon


19.6.08

Pesticides et cancers, le test interdit

"Le biologiste Robert Bellé a mis au point un test capable de détecter les molécules cancérigènes dans les pesticides. Les pouvoirs publics lui ont répondu par un pesant silence." Lire la suite


Confédération Paysanne


Les produits ménagers en papier, à consommer avec modération

45% des forêts boréales au Canada ont été octroyées aux compagnies forestières. 8% seulement sont protégées.


activités forestières en Ontario (Google Earth)

Voici la gestion des forêts boréales en Ontario : Global Forest Watch Canada, afin d'apprécier notre impact sur les forêts canadiennes. Par exemple, Kimberly Clark a un permis d'exploitation depuis 2000 afin de détruire pour nous la forêt Kenogami, et cela jusqu'en 2020. Et oui, même si elles se trouvent à l'autre bout du monde, les forêts finissent dans nos poubelles et nos toilettes. Et même si elles sont sur un autre continent, notre santé dépend aussi de la santé des forêts du monde.

     

Nous ne sommes pas directement responsables de ces désastres écologiques, mais nous sommes responsables de nous être laissés manipulés par des gens qui ont la fièvre du privilège et les désirs fastueux, nous sommes responsables de ne pas nous être questionnés, nous sommes responsables aujourd'hui parce que nous n'avons toujours pas changé nos modes de vie. Du coup, les industriels n'ont toujours pas changé leurs modes de faire.


Les produits de Kimberly-Clark Corporation (multinationale présente dans plus de 150 pays) se trouvent aux premiers rangs mondiaux de leurs marchés. Le Trèfle, Cotex, Depends, Freedom, Goodnites, Huggies, Kimberly-Clark, Kimwipes, Kleenex, Kotex, La Soffice Differenza, Linostar, New Freedom, Peaudouce, Poise, Pull-Ups, Scott, Scottex, Scottonelle, Wypall, autant de marques que nous devons bouder si nous souhaitons que la compagnie Kimberly adopte un comportement responsable et arrête de détruire massivement les forêts d'Ontario et d'Alberta au nom de notre bien-être. Nous devons obliger les fabricants de papiers hygiéniques, mouchoirs, essuie-tout et serviettes de table (encore faut-il ne pas pouvoir s'en passer...) à nous offrir des produits recyclés. Pour cela, il suffit d'agir en achetant des produits recyclés, et en bannissant cette couleur blanche immaculée, résultat de produits chimiques tel le chlore.


Survol de la forêt Romeo Malette (Ontario)



Kimberly-Clark affiche des profits annuels inférieurs aux attentes et pourtant "Le chiffre d'affaires est en hausse de 9,1% à 18,26 milliards de dollars. Pour 2008, Kimberly Clark s'attend à une progression de 3 à 4% de ses ventes, en ligne avec ses objectifs de long terme"


Kimberly-Clark en bref - KLEENEXSOSFORET.com

Marketing vert - Le cas Kimberly-Clark et Cascades 

Kleercut.net

16.6.08

Le phoque moine des Caraïbes a disparu

C'est officiel, le phoque moine des Caraibes est désormais sur la liste des espèces éteintes. Il était inscrit sur la liste rouge de l'UICN depuis 1994. La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) vient de signer l'acte de décès après une longue recherche en mer durant 5 ans. Saurons-nous protéger ses deux cousins, le phoque moine hawaien et le phoque moine méditeranéen ? Aussi menacés par l'urbanisation croissante et le développement du tourisme, la pollution des eaux et la surpêche.

11.6.08

La surpopulation, une vérité qui dérange


Pollutions, irradiations, désertification, déforestation... les alertes environnementales ne manquent plus. Il semblerait que l'humanité ait choisi ce cocktail explosif pour s'auto-détruire. Bien sûr, il faudra encore des siècles pour atteindre l'objectif. Raser le dernier hectare de foret tropicale, pêcher la dernière vie marine, polluer 510.067.420 km2 ... tout cela prendra du temps. La surexploitation des ressources naturelles et les différentes pollutions sont de lents processus de destruction. Mais il n'y a pas de doute à avoir quant au résultat final, nous allons droit dans le mur.


Nous transformons irrémédiablement notre environnement avec nos modes de vie répétés à des millions d'exemplaires. Et quel paradoxe, la population mondiale en constante augmentation ne fait qu'accélérer la destruction de l'environnement, qui a pour conséquence d'accélérer le changement climatique, et plus nous sommes nombreux, plus nous nous déresponsabilisons.


Comment sauver la Terre ? Nullement besoin de formules scientifiques, ou encore de gênes modifiés. Nous devons changer nos modes de vie, réduire au maximum notre empreinte écologique et proscrire la famille nombreuse. Des solutions qui, bien souvent, ne dépendent que de notre bon-vouloir et pourtant je n'imagine pas l'humanité toute entière prendre conscience. Je crois plutôt que nous nous accommoderons aux changements climatiques brutaux, aux nouvelles maladies et virus, plutôt que de renoncer à nos modes de vie.


"Dans l’histoire rares sont les civilisations qui ont su gérer le changement qu’elle leur impose (assimilation), sinon par une fuite vers l’avant jusqu’au point de rupture (accommodation). Alors qu’à ces époques les enjeux ne risquaient pas d’affecter irrémédiablement l’avenir même de l’humanité, que dire, de la vie sur cette planète, ils nous obligent maintenant à un effort de lucidité sans pareil." extrait de "Assimilation et accommodation culturelle" Pierre-Alain Cotnoir

Vivre moins nombreux pour que tout le monde puisse tout simplement vivre... une vérité qui fâche mais que Michel Tarrier n'hésite pas à aborder dans son livre Faire des enfants tue. Une analyse du chaos que nous devrions tous pouvoir interpréter aisément grâce à notre capacité de raisonner (de façon à atteindre la vérité bien entendu).


"Une seule et unique certitude : notre Terre

est en déliquescence et, à l'horizon 2050 les générations futures

risquent d'être prises au piège d'une vie invivable."


2050, sauve qui peut la Terre !

Avoir une famille nombreuse serait un délit environnemental

OPT Optimum Population Trust - version traduite

PopulationData.net : toutes les populations du monde

Ted Turner "Nous sommes trop nombreux" - "We're Too Many People"

8.6.08

«Le monde est plein de gens qui veulent sauver le monde»

Laure Lugon Zugravu, journaliste suisse, a effectué de nombreux reportages dans les zones de conflit. Aujourd'hui, elle nous raconte l'humanitaire, pas toujours charitable, dans son livre Au crayon dans la marge :


"Des barrages, des autorisations, des vexations et des heures d’attente; les abords de la guerre n’ont rien de romantique. Ici, les fripouilles de toutes sortes s’emplissent les poches. Là, les humanitaires ont des airs de Tartuffe. Et les journalistes jouent les seigneurs en mettant en scène la misère des autres. Afrique, Balkans et Moyen-Orient, la route est décidément plus tortueuse qu’on ne la dépeint dans les journaux. Laure Lugon Zugravu nous raconte ce que les reporters préfèrent taire, les petits désespoirs et les gros doutes. Elle nous offre une belle galerie de portraits, entre poésie et vitriol, fureur et compassion. Indignée, attendrie, subjective, furieuse, enthousiaste, désabusée, Laure Lugon Zugravu assume ses états d’âme. Journaliste dans les zones de conflit, elle s’est frottée à l’incurie administrative, aux beaux discours des humanitaires, à la foire au scoop. Elle en a tiré des reportages avec le sentiment de ne pas avoir tout dit. Au crayon dans la marge, c’est l’envers du décor, les coulisses du travail de journaliste, ce qu’on ne dit pas mais qu’il est parfois trop lourd de taire, les grandes colères, les petites frustrations et les rêves qui s’évaporent."


«Je suis invitée à des tas de conférences pour parler des organisations humanitaires, de leurs actions souvent inefficaces et de leur rôle ambigu sur le terrain, mais mon livre n'est pas du tout un livre à thèse. Ce serait même le contraire. S'il y a une leçon à retenir d'Au Crayon dans la Marge, c'est qu'il n'y a pas de vérité universelle, que le monde n'est ni blanc ni noir, seulement chaotique». Laure Lugon raconte les coulisses de la guerre, de sa guerre



Le Matin Online

L'humanitaire est un très gros business

souvenirs-de-reporter.mp3


«Ce n'est pas parce que la cause est bonne

que les gens qui la servent le sont.»

Les Etats-Unis se prennent pour la Chine

USA : les républicains torpillent le 1er grand projet de loi sur le climat


Il fallait s'en douter, le Sénat américain vient de rejeter le projet de loi visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Celui-ci était bien trop rigoureux pour l'industrie du charbon (entre autre). Monsieur Bush se contente d'encourager les industriels à agir de leur propre volonté. Je ne veux pas paraître pessimiste mais si le réchauffement climatique dépend uniquement des industriels, nous sommes cuits... 


Sacré Bush, mais jusqu'où ira-t-il ?


Six espèces d'ours sur huit sont menacées d'extinction


"D’après les récentes évaluations des Groupes CSE/UICN des spécialistes des ours et de l’ours blanc, l’Asie et l’Amérique du Sud se sont avérées être les régions qui ont le plus besoin de conservation active" Lire le communiqué de presse de l'IUCN


autre source IUCN

3.6.08

Arutam : ONG, Tour Opérateur, on s'y perd

L'association Arutam nous présente son projet Zéro-Déforestation dans Actualités News Environnement et NaturaVox, un projet de resti-tution de terres ancestrales aux indiens shiwiar et zapara en Equateur. Je vais vous raconter une anecdote, je me dois de la partager.


J'ai entendu parler de ce projet pour la première fois en 2006 dans une lettre d'information du site Terre Sacrée où il était question de restituer par voie légale 139288 hectares contre 210000 hectares dans le récent article d'Actu-News Environnement et 127000 hectares sur le site Zéro-Déforestation.


A l'époque, il était question de sauver 60 hectares avec 30 euros. N'étant pas convaincue par ce type de slogan, j'avais contacté Terre Sacrée qui, à son tour, avait contacté Jean-Patrick Costa (fondateur et président d'Arutam) afin d'avoir quelques éclaircissement sur le projet. Quelques échanges ont eu lieu et finalement, les liens en relation avec cette association ont été retirés du site Terre Sacrée. Monsieur Costa a balayé nos préoccupations mais a pris la peine de me juger, quelques lignes narcissiques qui m'ont fait découvrir un personnage arrogant. Du coup, je me suis intéressée de plus près à Arutam.


J'ai découvert sur internet le groupe de discussion Yahoo de JP Costa, un groupe de travail constitué d'étudiants chargés de la conception des sites Arutam et Zéro-Déforestation. Il était principalement question des voyages organisés et des récoltes de dons. L'ambiance de travail ressemblait plus à un service commercial d'une agence de voyage qu'à une association de solidarité. Choquée par ma découverte, j'ai fait part de mon impression à Monsieur Costa. En réponse, le groupe Yahoo a été sécurisé par un mot de passe.


J'ai contacté EcoCiencia qui travaille conjointement avec Pachamama et Arutam, comme l'indique le site Zéro-D. Et bien cette ONG m'a affirmé le contraire et fortement déconseillé de passer par des "organisations privées" et de prendre directement contact avec la NASHIE.


J'ai contacté Greenpeace France, histoire de savoir si cette ONG est partenaire d'Arutam. Voici leur réponse : "Pour répondre à votre question, Arutam est membre de l'Alliance pour la Planète et s'occupe d'abord de défense des Peuples Premiers et de Zéro déforestation ensuite. Greenpeace prône l'arrêt de la déforestation en tant qu'enjeu global et n'a rien à voir avec Zéro Déforestation qui s'occupe de projets locaux. En raccourci Arutam et Greenpeace demandent la même chose, mais ils ne sont pas actifs à la même échelle. Greenpeace respecte et soutien l'action d'Arutam, mais elle n'en est pas partenaire."


Puis j'ai contacté le Professeur Philippe Descola, sur les conseils de Valéry Grancher auteur du Projet Shiwiars, qui m'a fait part de son opinion sur le personnage. Il serait indélicat de diffuser le courriel même si j'en meurs d'envie. Mais si je devais résumer en deux mots : du vent.


De son côté, Terre Sacrée a contacté Survival International France (cette fois-ci, je vous fais profiter de la réponse) : "Je ne connais pas ce nouveau (?) projet de Costa, nous nous méfions en général de ses initiatives. Je ne sais pas à quoi correspond cette somme de 70 000 euros destinée à l'"adjudication" des terres indiennes. Notre organisation qui a mené de nombreuses campagnes de restitution de terres en Amérique latine (généralement avec sussès) n'a jamais été confrontée à de telles situations."


Il était certain qu'à la lecture du récent article d'Actualité-News Environnement, ma curiosité l'emporterait. Je suis retournée sur le site Zéro-D et je n'ai pas été surprise de voir que, deux ans plus tard, le projet n'avait pas évolué. En revanche, les voyages se sont multipliés. 8 voyages sont proposés et organisés par l'association Latitud Sur, une agence de voyage péruvienne déguisée en ONG qui n'est autre que l'équipe Arutam. Bien joué JP !


Aujourd'hui, je souris quand je lis "Ralentir le changement climatique avec Zéro D", un slogan qui ne reflète pas les convictions du président sur son groupe de travail : "Pour baisser les coûts d'avion; il faut ENCHAINER LES VOYAGES (= une sortie du Grooupe 1 combinée à l'entrée du Groupe 2)". En conclusion, je conseille fortement à toutes celles et ceux qui souhaiteraient se rendre sur le territoire des Shiwiars, d'entrer directement en contact avec Ikiam.


Pirouette cacahuète


Une gentille Fondation suisse a financé un projet de préservation de la biodiversité au Mexique, dans l'Etat de Zacatecas, à hauteur de 50000 euros, un projet réalisé en collaboration avec les associations CHAC (Conservación Humana AC), ODAPI et Arutam. Et pourtant, selon ODAPI, la Fondation suisse a financé le projet à hauteur de 45000 euros. La réponse sur le Groupe Yahoo ZD :


Nouveau financement pour Arutam

La nouvelle est tombée sur mon ordinateur Vendredi soir :


Arutam vient d'obtenir un financement de 50.000 € de la Fondation Audemars Piguet (montres suisses) pour le projet : Préservation de la biodiversité des chemins de pèlerinage huichols au Mexique (voir ci-joint)


Merci à Sabine et Adrien qui en 10 jours ont pu rédiger le dossier de demande de financement, suite à un contact que j'ai eu lors d'une de mes conférences au Pow wow de Lausanne, le 22 Septembre dernier.


Avec ce financement, Arutam approchera cette année un budget total de 100.000 €, ce qui nous fait entrer parmi les plus grosses ONG françaises de soutien aux peuples premiers, aux côtés de Survival France, ICRA et Tchendukua. Ce résultat est celui de tous, en particulier de ceux qui s'investissent activement dans notre association. Il vous donnera, j'en suis certain, l'énergie de continuer cette aventure commune avec toujours plus de rigueur et de confiance.


Concrètement ces 50.000 € se répartiront de la manière suivante :

10 % (5.000 €) pour Arutam France : gestion en Europe du projet avec la Fondation Audemars Piguet, audit et reporting final

20 % (10.000 €) pour ODAPI : gestion et supervision locale du projet, reporting trimestriel

70 % (35.000 €) pour CHAC : ONG mexicaine maître d'oeuvre du projet en lien direct avec les organisations huicholes


Dès à présent, il nous paraît opportun d'organiser en Juillet-Août 2007 un voyage sur ces sentiers pour mieux appuyer le déroulement de cette action. Les détails de ce voyage seront communiqués à tous nos adhérents, lors de notre prochain bulletin trimestriel de Novembre.


Autochtonement

Jean-Patrick Costa : arutam@...


Voilà comment 5000 euros de commissions maquillés en gestion échappent à la biodiversité mexicaine. Quand les ONG jouent les intermédiaires, cela coûte cher aux donateurs et l'environnement continue de s'appauvrir.