Blog à vocation informative, à l'atmosphère parfois militantiste.

N'hésitez pas à laisser vos commentaires et états d'âme.

17.7.12

L'ananas de la honte envahit Caño Negro, patrimoine mondial de l'UNESCO


Contaminations, invasions d'aires protégées, esclavagisme, corruption, menaces, guerre des prix, fruit exotique, l'ananas costaricien a toutes les saveurs, des plus sucrées au plus amères.

Situé près de Los Chiles au nord du Costa Rica, Ce sanctuaire qui s'étend sur 10.000 hectares de forêts et zones humides, sert d'abri à d'innombrables oiseaux (de nombreux migrateurs) et d'espèces en voie d'extinction. La biodiversité est unique, certaines espèces ont pratiquement disparu de la surface de la terre comme le Gaspar, ce poisson préhistorique considéré comme un fossile vivant. D'une importance inestimable pour la conservation des zones humides, Caño Negro a été reconnu par la Convention RAMSAR et déclaré patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.



Seulement voilà, tout n'est pas rose et puisque nous avons tous notre part de responsabilité dans notre société industrialisée, je voudrais porter à votre connaissance la situation inacceptable du Refuge de Vie Sylvestre Caño Negro et pouvoir compter sur votre soutien.

Depuis plus de 10 ans, ce Refuge est victime de l'expansion des cultures d'ananas. Les transnationales se moquent éperdument des lois de protection environnementale. Elles empiètent sur le Refuge, déforestant et asséchant sans la moindre vergogne toujours plus de parcelles. De plus, il faut savoir que la culture industrielle d'ananas est responsable de graves problèmes sanitaires dus à une utilisation massive de pesticides. Malgré de nombreuses plaintes, les fonctionnaires responsables de la protection de Caño Negro, tout comme la justice costaricienne, semblent voués à la discrétion, quelques conflits d'intérêts aidant.

Voici le témoignage poignant de Mauro Corte, habitant de la zone qui a lutté férocement mais sans succès durant une décennie pour stopper les catastrophes environnementales et sanitaires dont il est témoin. Aujourd'hui, il espère un soutien de l'opinion internationale comme ultime espoir de pouvoir sauver ce merveilleux sanctuaire. Le gouvernement costaricien doit faire respecter sa législation auprès des transnationales agro-alimentaires. Incitons-le en signant la pétition ci-dessous.

(merci à Fanny pour sa traduction en français)

(Aidez-nous à sauver le refuge de vie sylvestre Caño Negro)
‹‹ Merci beaucoup. Mauro CORTE, citoyen engagé ››

Vous pouvez aussi faire part de votre indignation à :
la Délégation permanente du Costa Rica auprès de l'UNESCO à Paris :
   dl.costa-rica@unesco-delegations.org
 la Commission costaricaine de coopération avec l'UNESCO à
   San José :
   comisioncr@comisionunesco.cr
   mesanchez@comisionunesco.cr (Marta Eugenia Sánchez González,
   Secrétaire Général)

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Caño Negro en images

Caño Negro vu par RAMSAR :



Caño Negro vu par les habitants de la région :

2008 - incendie provoqué à l'intérieur du Refuge et en zone limitrophe 

Sédimentation causée par l'érosion suite à la déforestation

2009 - Plantation d'ananas à l'intérieur du Refuge Caño Negro

2011 - Incendie provoqué à l'intérieur du Refuge Caño Negro

Extansion des cultures d'ananas à Caño Negro

2012 - Lagune partiellement asséchée

Sédimentation causée par l'érosion suite à la déforestation

Lagune - Sédimentation causée par l'érosion suite à la déforestation

Déforestation et brulis

Les plantations d'ananas gagnent du terrain

2012 - Invasion des plantations d'ananas - l'énorme trou qui peut contenir plusieurs camions est utilisé pour enterrer d'immenses arbres.

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Vidéos

Les trois quarts des ananas vendus en Europe proviennent du Costa Rica. L'environnement, les travailleurs agricoles et les habitants voisins des plantations paient un lourd tribut pour satisfaire la politique agro-industrielle dont le but est d'inonder les étalages des supermarchés de fruits exotiques à bas prix.


Reportage d'investigation réalisé par l'association Consumers International




14.5.12

23.4.12

La France ne sortira pas du nucléaire

Quelle grande déception que ce premier tour de l'élection présidentielle… Les français ont voté et même si le deuxième tour reste à venir, ils ont déjà dit "oui" au nucléaire. Hollande, Sarkozy, c'est du pareil au même, le lobby de l'atome va pouvoir continuer de rayonner. Faut-il une catastrophe en France pour attirer l'attention des français sur les dangers du nucléaire ? Je ne souhaite pas qu'une catastrophe se produise bien évidemment, seulement voilà, toute personne informée ne se pose pas la question de savoir si elle arrivera mais quand elle arrivera.

Et qu'en est-il des déchets nucléaires ? Ces milliers de tonnes de poison dont la nucléocratie ne sait quoi faire, depuis les combustibles usés des réacteurs, aux déchets de démantèlement, en passant par les sources radioactives de l'industrie ou les déchets de la médecine nucléaire…

Compte tenu de l'histoire et de notre savoir aujourd'hui, voter pour le nucléaire dépasse l'entendement. Comment peut-on accepter qu'une poignée de politiciens, aux commandes de nos droits et libertés, décident de nucléariser le pays, de contaminer l'environnement, de mettre en danger la santé publique, ou encore de fabriquer des armes atomiques et renforcer le nucléaire dans le monde ?

Pourquoi autant de gens se désintéressent de l'avenir de leurs enfants et petits-enfants ? Pourquoi cette majorité de personnes accepte t-elle de voir condamner les sols, rivières et océans ? Pourquoi n'est-elle pas dotée de cette faculté innée de survivance ? Pourquoi la clairvoyance succombe-t-elle a la manipulation ? L'énergie du futur a déjà un lourd passé et pourtant elle poursuit sa conquête en toute impunité. Les résultats du premier tour présidentiel sont éloquents. Le nucléaire ? On y croit ou on s'en fout…




Fukushima, une catastrophe de plus qui confirme l'incapacité des autorités à faire face aux dangers du nucléaire :

Fukushima Diary : le blog (en anglais) de Iori Mochizuki, journaliste japonais

L'actualité nucléaire en France : L'industrie nucléaire mais aussi le gouvernement se doivent de nous informer mais c'est une ONG qui s'en charge : inscrivez-vous à la lettre d'information électronique du Réseau Sortir du Nucléaire, au rythme d'un numéro par mois, vous resterez informé, ou plutôt averti.