Blog à vocation informative, à l'atmosphère parfois militantiste.

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24.2.10

Déchets nucléaires, les indésirables d'une énergie renouvelable


Reconvertie en décharge nucléaire depuis plus de 40 ans, l'ancienne mine de sel d'Asse au nord de l'Allemagne, est au coeur d'un véritable scandale. Pas moins de 12m3 d'eau pénètrent chaque jour dans la mine. Victimes d'infiltrations d'eau, les galeries s'affaissent et menacent de s'écrouler sur les fûts contenant les déchets radioactifs. Lorsque cette catastrophe se produira, les sols et les nappes phréatiques de toute une région seront contaminés. Il ne reste qu'une solution, déplacer les 126.000 fûts. Cette opération devrait durer 10 ans et est estimée à 3,7 milliards d'euros.


Ce scandale est passé inaperçu en France, les médias l'ont ignorés. La politique française du tout nucléaire filtrerait-elle l'information ? N'oublions pas qu'en France, il existe 210 anciens sites miniers d'uranium  répartis sur 25 départements. Il semblerait, bien au contraire, que notre cher pays s'efforce à ne pas attirer l'attention sur la dangerosité du nucléaire. Et puis AREVA est suffisamment embarrassée avec ses anciens sites dans le Limousin, devenus pour la plupart des sites de stockage de déchets radioactifs.

  
   

Documentaire FRANCE 3 (2009) : Uranium, le scandale de la France contaminée ‹‹ En toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité immédiate des villages ou des villes, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés, ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines années. Pire encore, ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants... Sans aucune mise en garde sur les risques encourus ! Car entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d’uranium sur son territoire. Elles ont produit 300 millions de tonnes de déchets radioactifs qui ont été abandonnés sans mesure de protection ou de surveillance particulière. Qui sont les responsables ? Pourquoi ceux qui ont tenté de donner l’alerte n’ont-ils jamais été écoutés ? Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas alerté les riverains ? Les populations sont-elles en danger ? ››
visualiser le documentaire :


Documentaire ARTE (2009) : Déchets, le cauchemar du nucléaire ‹‹ Enquête à la fois scientifique et politique, ce documentaire tente de découvrir ce que deviennent les déchets radioactifs en France, mais aussi en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Russie. La quête de la vérité est loin d’être simple, le contexte étant le même partout : les scientifiques ne trouvent pas de solution acceptable pour traiter les déchets, les populations en ont peur, les industriels s’évertuent à rassurer celles-ci, et les politiques préfèrent, pour leur part, éviter le sujet. ››
visualiser le documentaire :

23.2.10

Les Pouvoirs publics, complices des firmes agro-alimentaires

L'association basque EHLG (Euskal Herriko Laborantza Ganbara) a vu le jour en 2005, suite à la revendication des agriculteurs durant plus de 20 ans, d'une agriculture respectueuse de l'environnement. ‹‹ Un très important soutien populaire saluera sa création, beaucoup d’élus feront le déplacement malgré les menaces du préfet de l’époque…››. Seulement voilà, l'agriculture écologiquement responsable n'est pas du goût des pouvoirs publics qui préfèrent favoriser les firmes agro-alimentaires. Du coup, un vilain préfet a porté plainte contre l'association pour nom et objet illicites, bien qu'à l'époque, les statuts aient été déposés et enregistrés par la préfecture.
Lire le bref historique sur le site de l'association : EHLG doit vivre. Il est aussi possible de lire en ligne ou télécharger le livre noir d’EHLG : Chronique d’une atteinte à la liberté d’association, ce livre de 680 pages recense 5 années d’harcèlement de la part des pouvoirs publics et de l’administration.

Menacée d'interdiction et d'un an de prison ferme pour son président Michel Berhocoirigoin, l'association passait une fois de plus en justice le 18 février dernier. Le rendu du jugement sera prononcé le 6 mai prochain. Un texte "Pour le respect de la liberté d’association" a été signé par Jean Louis Borie (Président du Syndicat des Avocats de France), Jean-Pierre Dubois (Président de la Ligue des Droits de l’Homme), Stéphane Hessel (Ambassadeur de France et l'un des rédacteurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948), Eva Joly (Députée européenne et ancienne magistrate), Corinne Lepage (Députée européenne et ancienne ministre de l’environnement) et Danielle Mitterrand (Présidente de la Fondation France Libertés). La Confédération Paysanne soutient l'association et appelle la justice à prononcer un nouvel acquittement.

Rendez-vous donc le 6 mai pour juger du degré de corruption des élus politiques et de la justice basque.


"Solutions locales pour un désordre global" est un documentaire de Coline Serreau, réalisé en partenariat avec l'association Colibris de Pierre Rabhi. Sa sortie est prévue le 7 avril prochain. Coline Serreau a parcouru le monde durant trois ans à la rencontre de personnes qui apportent des solutions pour garantir la sécurité alimentaire, réparer les dégâts d'un système agricole perverti et pratiquer une agriculture respectueuse de l'environnement. Coline Serreau est aussi réalisatrice du film La Belle Verte en 1996, une réflexion écologique et sociale qui dénonçait les méfaits de la société de consommation de masse.

21.2.10

TOTAL(e) impunité : un ouvrage consacré à la canaille pétrolière

Vient de paraître ‹‹ Tota(e) impunité ››, un livre de Jean Philippe Demont-Piérot qui pourrait bien agacer les dirigeants du Groupe pétrolier. Le livre traite des grandes affaires judiciaires de Total (corruption, travail forcé, dégradations de l'environnement, atteintes à la santé publique, soutiens de régimes dictatoriaux...) et s'appuie sur de nombreux rapports et témoignages, démontrant une fois de plus le détournement des lois par les plus grandes compagnies industrielles.

‹‹ Ce livre ne ravira pas non plus les plus hautes instances de l’Etat car il révèle, en autres, les liens puissants entretenus avec ceux qui dirigent la compagnie en sous-main. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il commence par le récit de la soirée présidentielle au Fouquet’s un soir d’élection. Mais il va plus loin et dresse le tableau de ce que devrait être la “révolution copernicienne” de Total pour aborder un nouvel avenir énergétique au bénéfice de tous. Un livre puissant, citoyen, nécessaire qui se lit comme un roman.›› Total(e) impunité, les vérités d’une multinationale du pétrole révélées
‹‹ Il s’agit d’un catalogue des abus et dommages causés par le pétrolier entre autres aux populations birmanes, nigérianes, toulousaines (l’explosion d’AZF) , du littoral atlantique français (le naufrage de l’Erika). L’auteur, Jean-Philippe Demont-Pierot ne mâche pas ses mots. Il démontre que les citoyens français (gros actionnaires de Total) sont lésés par le fait que cette société privée au poids démesuré soit considérée comme française et donc choyée par l’élite dirigeante du pays. En effet, Total, malgré son colossal bénéfice (14 milliards d’euros en 2008), ne paie quasiment aucun impôt sur les sociétés en France. Il est même d’emblée dispensé de l’éventuelle future taxe carbone, et comme toutes les entreprises, n’a plus de taxe locale à régler. Demont-Pierot a aussi le mérite de mettre en lumière l’étroitesse des liens unissant notre actuel président, Nicolas Sarkozy, aux deux principaux actionnaires individuels de Total : le baron belge Albert Frère et le magnat canadien Paul Desmarais. Ces deux papys flingueurs octogénaires du capitalisme mondialisé étaient parmi les invités de marque de l’historique soirée du Fouquet’s, le 6 mai 2007. Alors que la presse française est abreuvée de pleines pages publicitaires vantant la haute qualité environnementale des activités de Total, Demont-Pierot souligne que le pétrolier perpétue sans vergogne le torchage, une pratique particulièrement polluante et toxique qui consiste, par souci d’économie, à brûler imparfaitement le gaz associé à l’extraction des hydrocarbures liquides. Total serait le pétrolier qui, contrairement à ses engagements, fait le moins d’investissements pour récupérer ce gaz. ›› Chronique du livre sur le groupe pétrolier Total

Extrait du Code de conduite du Groupe Total : « Total rejette la corruption sous toutes ses formes, publique et privée, active et passive. […] Total en particulier, s’engage à ne pas recourir à la corruption en vue d’obtenir ou de conserver un marché ou un avantage indu dans le commerce international, conformément aux termes de la convention OCDE sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers. » source : Le groupe Total lutte contre la corruption

18.2.10

Les obsèques annoncées d'un majestueux félin


Les tigres de Bali, Java et de la Caspienne ont disparu. Aujourd'hui, leurs cousins sont aussi sur le point de nous quitter. Leur extinction est proche, tous ces recensements, études, alertes et tentatives de préservation n'auront servi à rien. La biodiversité est en danger, tout comme l'environnement et l'humanité qui ne survivra pas sur une planète morte. Reconnaissons que la situation du tigre traduit à la fois notre ignorance mais aussi notre incapacité à nous efforcer pour le bien de tous.

De nombreuses menaces pèsent sur l'avenir de notre planète. Nous connaissons les dangers mais aussi les solutions, et pourtant, nous ne pouvons agir concrètement, l'économie mondiale ne le permet pas et sa politique meurtrière n'épargne aucun pays. Toute autosuffisance et indépendance doivent être anéanties au profit des multinationales, tout citoyen doit être converti en bon consommateur quelque soit son niveau social, et tout cela au détriment des richesses naturelles. Pour subsister, nous devons consommer et cela requiert un travail, il faut donc trouver un emploi ou commercialiser. En occident, cela signifie être employeur, salarié ou bénéficiaire d'aides sociales, mais dans le reste du monde, survivre veut souvent dire se convertir en esclave pour le compte d'industriels occidentaux, ou en trafiquant, la biodiversité étant la principale victime. Surgissent les pays en développement, comme la Chine, où le niveau de vie moyen augmente et les modes de consommation changent radicalement, menaçant toujours plus la biodiversité et son environnement (L'essor de l'élevage, une menace pour la planète - LeMonde.fr).

Nous nous sommes laissés dominer par quelques magnats de l'économie et malheureusement, notre soumission nous contraint à nous préparer à une succession de deuils. Sortons nos mouchoirs, impuissants que nous sommes.


  Chronique du tigre  

‹‹ Alors que le Tigre s'apprête à remplacer le Bœuf dans le cycle chinois du zodiaque, les associations de protection des animaux tirent plus que jamais la sonnette d'alarme. En 12 ans, la population mondiale de tigres sauvages a diminué de moitié, et la Chine fait partie des pays les plus touchés. ››
‹‹ Xie Yan, directrice Chine de la Société pour la préservation de la vie sauvage (WCS, un groupe basé aux Etats-unis), a souligné lors d'une conférence de presse que les tigres étaient encore très présents il y a vingt ans en Chine. Mais selon des statistiques de l'an 2000, il resterait seulement une quinzaine de tigres du Bengale au Tibet, 10 tigres d'Indochine dans le sud-ouest du pays et une vingtaine de tigres de Sibérie dans le Nord-est, a-t-elle dit. Le tigre du Sud de la Chine pourrait déjà avoir disparu. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), aucun n'a été aperçu depuis la fin des années 70 alors qu'ils étaient encore quelque 4.000 dans les années 50. ››
‹‹ Selon le rapport, la population des tigres du Grand Mékong est passée de 1200 individus en 1998, à moins de 350 survivants répartis sur le territoire de cinq pays de la région : Cambodge, Laos, Myanmar, Thaïlande et Vietnam. Une régression qui représente une perte de 70% de la population initiale. ››

‹‹ La population mondiale des tigres risque de s'éteindre si la communauté internationale ne s'unit pas rapidement pour trouver de nouvelles stratégies pour assurer leur survie, ont estimé les scientifiques et les associations réunis à Katmandou, la capitale du Népal. ››

‹‹ Les discussions entre l'Inde et la Chine en vue de sauver le tigre, devenu une espèce en danger, n'ont guère enregistré de progrès, a déclaré le ministre indien de l'Environnement, Jairam Tamesh. Il a déploré que l'utilisation de différentes parties du tigre dans la pharmacopée chinoise encourage le braconnage de ces félins en Inde et que, en violation de la Convention internationale sur le commerce des espèces en danger, la Chine pratique l'élevage de tigres, ce qui stimule la demande. ›› (...) ‹‹ "Il y a une forte demande en provenance de Chine, les prix montent en flèche. L'Inde est comme un supermarché", a expliqué Belinda Wright, directrice de la Wildlife Protection Society of India. ››

‹‹ Des organisateurs de parties de chasse peu scrupuleux ont permis à de riches chasseurs de participer à un safari utilisant tigres, lions et loups blancs sur un terrain en Espagne ›› (...) ‹‹ Au delà de l’ignominie de la chasse aux trophées, ces personnes se sont fournies des animaux sauvages, rares ou protégés, afin d’organiser des safaris illégaux. ››

‹‹ Pour l’année 2008, 24 tigres ont été braconnés ainsi que 141 léopards. Au cours des tous deniers mois, 27 peaux ont été saisies par les autorités indiennes. Chaque année, ce sont entre 150 et 200 peaux de léopards qui sont confisqués. Le braconnage des léopards est fluctuant mais il est en augmentation depuis 2007, notamment en raison de la raréfaction du tigre. Les braconniers se rabattent donc sur un autre félin. Les ONG sont d’autant plus inquiètes qu’elles savent fort bien que la plupart des léopards tués ne sont pas retrouvés et seule une partie des peaux sont saisies. Les chiffres annoncés plus haut sont donc en deçà de la réalité. Pour l’Administration de gestion de la faune sauvage, l’augmentation du nombre de peaux saisies prouve seulement l’efficacité des contrôles. Les peaux et certaines parties des corps des léopards sont vendues en Chine. ››
‹‹ La réserve animalière de Shuklaphanta, située à l’extrême Sud-Ouest du Népal, a enregistré récemment de lourdes pertes au sein de ses populations de tigres. Réputée pour accueillir la plus grande densité de tigres au monde en 2004-2005, elle dénombrait alors 27 individus, soit un chiffre record de 17 animaux par 100 km². Mais une enquête menée via des caméras cachées, distribuées sur 93 lieux différents, n’a pu répertorier que 5 tigres entre décembre 2007 et mars 2008. Selon le WWF, les effectifs pourraient ne pas dépasser les sept individus. Le gouvernement, pour sa part, reste plus vague et estime que les individus encore présents sur le site comprendraient entre 6 à 14 spécimens. A l’origine de cette chute des effectifs, un réseau de braconnage qui n’hésite pas à braver les frontières des espaces protégés pour alimenter un commerce illégal d’organes d’animaux. ››
02/2008 Biodiversité - La triste fin du tigre de Sumatra  
‹‹ Alors qu’il ne subsiste que quelques centaines d’individus vivant à l’état sauvage, les échoppes indonésiennes continuent de vendre moustaches, griffes et autres parties de cet animal. Ce commerce illégal risque d’entraîner la disparition de l’espèce. ››
‹‹ C'est surtout au braconnage et à la réduction des habitats que l'on impute la diminution des populations de tigres. Selon les chiffres publiés par l'Institut indien en faveur de la faune, la population de tigres, en Inde, diminue rapidement et se chiffrerait à l'heure actuelle à 1.300 individus, une forte baisse par rapport aux quelque 3.600 qu'on dénombrait il y a cinq ans. ››
‹‹ Victimes entre autres du braconnage, les tigres de Chine pourraient faire un pas de plus vers l'extinction. Pékin envisage en effet de lever l'interdiction de certaines parties du corps des tigres, utilisés par la médecine traditionnelle chinoise... ››
‹‹ Un nouveau rapport d'enquête d'IFAW (Fonds international pour la protection des animaux) confirme les détails d'un trafic d'os et organes de tigres dans les élevages de Chine, ce qui viole à la fois la Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES) et la législation nationale chinoise. ››
‹‹ Le commerce illégal de fourrure de tigre et de léopard continue à prospérer en Chine selon des investigations récentes par l'agence environnementale de recherche (EIA) et la société de protection de faune de l'Inde (WPSI). Les organismes indiquent que le commerce « fonctionne sans n'importe quel obstacle à partir du gouvernement chinois » et met en danger les populations sauvages survivantes de tigre en Inde. ››
‹‹ L'étude scientifique la plus complète des trouvailles jamais faites d'habitats de tigre que les grands chats résident dans 40 pour cent moins d'habitat qu'on les a pensé il y a à une décennie. Les tigres occupent maintenant seulement 7 pour cent de leur gamme historique. ››
‹‹ Pour le tigre indien, Sariska est le nouveau Ground Zero. A 200 kilomètres à peine de la capitale du pays, la principale réserve naturelle du Project Tiger [fondé en 1973 par le gouvernement] en Inde est devenue le théâtre d’une extermination sans précédent de ses plus célèbres habitants. ››
04/2005 Une conférence pour tenter d'enrayer le braconnage du tigre en Asie
‹‹ Alors que le secrétaire général du CITES a lancé un appel au Premier ministre Indien afin de sauver le tigre en Inde, l'organisation annonce la tenu d'une conférence à New Delhi en mai pour sensibiliser les services de police et de douanes concernés. ››
‹‹ Le tigre de Sumatra est menacé de disparition si le gouvernement indonésien ne prend pas des mesures pour faire cesser le braconnage de ce félin et la destruction de son habitat naturel, a averti mardi le Fonds mondial pour la nature (WWF). ››

Rien n'a changé... ou presque
aujourd'hui, il est possible de nager avec les tigres... sans commentaire

News et galeries photos de tigres de Pierre Chéron

Destination Thailande : un temple à boycotter


Tout comme de nombreuses autres espèces, les tigres vont bientôt disparaître de notre planète, mais Steve Galster poursuit sa lutte. Co-fondateur de Wildlife Alliance (anciennement WildAid), Steve Galster dirige plusieurs programmes de renforcement des lois de protection de la vie sauvage en Thaïlande et au Myanmar, ainsi que des formations d'agents chargés de faire appliquer les lois de protection en Thaïlande et au Cambodge.
Wildlife Alliance travaille en collaboration avec les gouvernements locaux, les communautés et les ONG dans le but d'arrêter le commerce illégal de la faune sauvage mais aussi d'apporter des alternatives aux communautés. Apprécié des services secrets américains pour ses nombreuses recherches à travers le monde sur des opérations de marché noir (trafic humain, trafic d'armes...), Steve Galster a également mené des recherches sur le trafic des espèces en voie d'extinction en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, mais aussi en Asie et en Russie où il a organisé des programmes de protection, dont l' "Operation Amba" consacrée au tigre de Sibérie.

12.2.10

La cuisine moléculaire, une cuisine indigne mais aussi dangereuse


Je reviens sur l'industrie agro'chimique-alimentaire, cette horrible industrie qui joue avec notre santé tout en voulant nous faire croire que son alimentation est saine. J'ai lu récemment deux articles qui méritent notre attention. La cuisine moléculaire semble avoir un problème de hiérarchie, les grands chefs sont insatisfaits...

‹‹ Olivier Roellinger, la star de Cancale, qui a jeté l’an dernier ses trois étoiles Michelin dans la baie du Mont-Saint-Michel pour ne plus être esclave d’un système où la cuisine n’a plus sa place : « Cette forme d’imposture ne m’intéresse pas. La cuisine moléculaire, c’est un leurre pour des gens qui n’ont pas beaucoup de connaissances au départ. C’est vraiment vendre du vent. Et qui finance ce lobbying ? Le syndicat des arômes industriels. Il s’agit en réalité de faire entrer des produits de synthèse par la grande porte dans les grandes cuisines d’Europe. C’est absolument abominable ».
Joël Robuchon, pourtant admirateur de Ferran Adria, va plus loin : « Les additifs, ce n’est pas bon. J’ai tout fait pour les supprimer chez Fleury-Michon. On trouve aujourd’hui dans la cuisine moléculaire des additifs qui sont pourtant interdits dans l’agroalimentaire ». Il ajoute : « Je suis à 200% contre la cuisine moléculaire, pour la bonne raison que je travaille avec les services de santé et des industriels que l’on encourage à éliminer acidifiants, colorants, édulcorants, dont certains ont des effets secondaires ». 
Aujourd’hui retiré, Freddy Girardet, l’un des grands noms de la haute cuisine, dit « qu’il faut arrêter avec les goûts brouillés et sucrés des plats d’avant garde, qui sont une succession d’amuse bouche où rien n’est identifiable, ni la texture, ni la fraîcheur, ni la saveur originelle du produit ». Le débat va-t-il enfin avoir lieu ? ››

‹‹ Celui qu’un complot médiatique anti-français orchestré depuis les USA désigne comme « Le meilleur cuisinier du Monde » vient d’annoncer la fermeture se son restaurant El Bulli, près de Cadaquès, en Catalogne, à la fin de l’année 2011. Dans le même ordre d’idée, nous apprenons également la fermeture de Chez Ginette, à La Garenne Colombes, fin 2016. Eprouvée par ses varices, Ginette Chombier, 56 ans, envisage en effet de prendre sa retraite pour ses 60 ans. Personne ne sait, pour l’heure, comment va réagir la banlieue. 
Pour en revenir à Ferran Adria, il apparaît que le célèbre chimiste alimentaire jette l’éponge après une dizaine d’années d’hystérie médiatique. Il faut dire que, au terme d’une période de gloire initiée avec sa troisième étoile au guide Michelin, obtenue en 1997, et une série de consécrations internationales de toutes formes, l’icône commençait à se fêler. 
Ce furent d’abord les accusations de l’un de ses collègues cuisiniers, le Catalan Santi Santamaria, qui dénonçait la dangerosité de certains produits utilisés par Adria dans sa cuisine moléculaire. Puis ce fut l’ouvrage du journaliste allemand Jorg Zipprick, paru en septembre 2009, qui révélait le dessous d’une gigantesque opération chimico financière, le projet Inico. On apprenait que la cuisine moléculaire n’est pas une fantaisie de cuisiniers illuminés, portés sur l’alchimie, mais le terrain expérimental d’une stratégie industrielle d’envergure nommée Inicon « Introduction des technologies innovantes dans la gastronomie moderne pour la modernisation de la cuisine », lancée en 2003 à Bremerhaven, en RFA, dans les laboratoires du TTZ (Technologie-transfer-zentrum) grâce aux subventions de l’Union Européenne. En gros, comment remplacer, un jour, l’alimentation d’origine agricole, vouée à la disparition, par des produits de synthèses élaborés en usine, de sorte que les profits de ce fabuleux marché reviennent à l’industrie, avec la bénédiction d’une élite de cuisiniers, consacrés par le guide Michelin, auxquels échoient une part des subsides de Bruxelles. Non contents de s’enrichir en composant des saveurs artificielles à base d’additifs industriels, des chimistes en toque nous empoisonnent en utilisant des substances potentiellement nocives : Alginates, isomalt, carraghénanes, nitrite de potassium, acide hydrochlorique, propionate de calcium, hydroxyle de polyglicérol, acide cyclamique, ferrocyanure de sodium, méthylcellulose, etc, etc. Un coup dur pour notre idole. ››



Autrefois, les agriculteurs conventionnels suffisaient à produire notre alimentation. Aujourd'hui, les ingénieurs et scientifiques ont rejoint le domaine agricole. On ne parle plus que de technologie alimentaire, de chimie biologique... L'industrie truffe nos aliments de résidus de pesticides, les transmute en alicaments, les farcit de composés chimiques, nombreux obtenus par synthèse pétrochimique, rien ne l'arrête. Nous devrions nous préoccuper un peu plus de ce qu'elle nous mijote...

Nestlé inaugure un Centre R&D mondial pour le développement d'une nouvelle génération de biscuits ‹‹ Il réunira des spécialistes de divers domaines, comme la nutrition, l’ingénierie, le développement de produits et le contrôle qualité. (...) La mise au point de nouvelles technologies au Centre R&D de Santiago permettra de réduire davantage la teneur en sucre et en graisses des biscuits, sans pour autant en altérer le goût ou la texture. ››. C'est rassurant...
Alicaments et cosmetofood : trop beaux pour être vrais ? ‹‹ L’industrie agroalimentaire nous promet à peu près tout aujourd’hui : et surtout de vieillir en restant jeune, beau, en bonne santé et mince... Derrière ces promesses, un mot : alicament, ces aliments censés procurer un avantage santé. On pourrait en rire... Mais là où ça fait peur c’est qu’aux Etats-Unis ou au Japon on trouve des chewing-gums contre le rhume ou, pire, des boissons empêchant le... cancer. ››
Arla propose un substitut aux oeufs en pâtisserie. Pourquoi pas lorsque l'on sait que les oeufs de catégorie B sont destinés à l'industrie alimentaire. La catégorie A correspond aux oeufs frais réservés aux consommateurs, quant à la catégorie B, elle ne présente plus les caractéristiques de la A. Saviez-vous que les oeufs de catégorie B sont aussi destinés à la population guadeloupéenne ? La « pwofitasyon » ou la malbouffe à prix d'or
Le 5ème congrès international Goût-Nutrition-Santé qui réunit chercheurs et industriels, le gratin de la malbouffe, aura lieu les 23 et 24 mars prochains.

11.2.10

La Fédération nationale des producteurs de raisins de table se prend une piquette

En 2008, le MDRGF était assigné en justice par la FNPRT (Fédération Nationale des Producteurs de Raisins de Table) pour dénigrement, suite à la publication d'analyses de résidus de pesticides dans des vins vendus en supermarchés. Celle-ci réclamait 500.000 euros de dommages et intérêts.
(voir Résidus de pesticides dans le vin)
Une excellente nouvelle
Le Tribunal de Grande Instance de Paris vient de rendre son verdict. La Fédération a été déboutée et condamnée pour procédure abusive. ‹‹ Dans son jugement, le TGI reconnait que le MDRGF, s’est exprimé dans le cadre de son objet social d’intérêt général, et n’a aucunement abusé de façon fautive de sa liberté d’expression en publiant les résultats d’analyses montrant la présence de résidus de pesticides dans des raisins vendus dans les supermarchés. Au contraire, le jugement reconnait que la méthodologie suivie dans l’étude a été présentée de manière détaillée, et en présentant les résultats sans dénaturation. En outre, ce jugement reconnait notre droit à parler de « pesticides et de contamination » pour parler des résidus présents dans les raisins analysés. En conséquence de quoi le tribunal a rejeté les demandes en dommages et intérêts de la FNPRT.  ›› communiqué de presse du MDRGF

10.2.10

Nouvelle politique environnementale au Costa Rica ?

Le Costa Rica vient d'élire sa présidente. Laura Chinchilla, marionette de l'actuel président Oscar Arias, prendra ses fonctions en Mai prochain et poursuivra la politique de développement économique en vigueur, à la grande satisfaction des amis industriels du président, mais aussi de la Chine qui est sur le point de conclure son TLC avec le Costa Rica.

Malgré cette mauvaise nouvelle, le récent discours de Doña Laura m'a surpris. Elle a en effet exprimé son intention de renforcer les aires protégées, cela étant dit, tout ce qui n'est pas protégé a du mouron à se faire. Et contrairement à ce qu'essaient de nous faire avaler Arias et son ministre de l'Environnement, elle a confirmé que le projet de la mine à ciel ouvert Crucitas n'était en aucun point un projet de développement durable, toutefois elle a précisé que celui-ci se poursuivrait. En contrepartie, la gentille Laura a promis un moratoire visant à interdire toutes futures exploitations minières au Costa Rica. Toutefois, il est bon de rappeler qu'un tel moratoire existait avant l'arrivée au pouvoir d'Arias le vert, justement pour empêcher le projet Crucitas de voir le jour. Donc je n'irai pas jusqu'à dire que le discours de Laura m'a réconforté puisque je ne crois pas en la sphère politique et ses vendeurs d'espoirs corrompus, mais pourquoi ne pas rêver ?


‹‹ La candidata presidencial oficialista, Laura Chinchilla, aseguró ayer tener independencia y estar muy lejos de ser una marioneta, como la presentó el Partido Acción Ciudadana (PAC) en un anuncio televisivo. ›› Laura Chinchilla: “Yo soy independiente” -  nacion.com

5.2.10

Costa Rica : hôtel respectueux de l'environnement mais en zone interdite

Une fois de plus, je reviens sur la campagne costaricienne Paz con la naturaleza (Paix avec la nature), une ‹‹ initiative présidentielle lancée officiellement par le Président Oscar Arias Sanchez, le 6 juillet 2007 avec le fort compromis politique de lutter contre les processus de dégradation de l'environnement ››. L'un les objectifs de cette campagne est de promouvoir l'augmentation de la couverture forestière et des aires protégées. Mais alors pourquoi le président Arias a t-il inauguré l'hôtel Le Caméléon en 2009 ?


Cet hôtel appartenant au Groupe hôtelier international Fashion Hotels, s'est emparé d'un bout de plage pour accommoder au mieux les heures de bronzette de ses clients. Le hic ? Cette parcelle se trouve à l'intérieur du Refuge National de Vie Sylvestre Gandoca Manzanillo dans les 50 premiers mètres côtiers, une zone totalement protégée. Avant l'arrivée du Caméléon, cette parcelle était une forêt (de même que l'endroit où se trouve l'hôtel), mais quelques permis douteux ont autorisé la dégradation de l'endroit, déforestation et assèchement du sol par drainage. Certes, cette extension abusée du Caméléon reste illégale au regard de nombreuses lois de protection de l'environnement mais elle n'aura pas empêché le président costaricien d'inaugurer cet hôtel.


Sur le site gouvernemental de la maison présidentielle, un article a même été consacré au Caméléon, indiquant que ce projet touristique avait respecté pleinement l'environnement, comme facteur déterminant de son offre publicitaire qui est de mélanger confort et nature. C'est à vomir...


Comme je l'ai rappelé dans mon message précédent, en matière de protection environnementale, le gouvernement costaricien a adopté une politique d'une hypocrisie la plus totale. Les frères Arias (Arias président et Arias ministre de la présidence) n'en finissent plus d'organiser des crimes contre l'environnement, ridiculisant sans retenue Paz con la Naturaleza. Depuis leur arrivée au pouvoir, lois et décrets sont venus clouer le bec des défenseurs de l'environnement, une législation modelée pour assurer un développement économique, mais quel développement ! Celui dont tous les pays rêvent, un développement industriel... seulement quelle industrie respecte l'environnement ? Je n'en connais pas.


La côte du Refuge lorsqu'elle est respectée

La côte du Refuge vs Le Caméléon

Le Beach Club après le passage du bulldozer et la pause de carrés de pelouse

cet endroit abritait autrefois crustacés, amphibiens, reptiles, insectes, oiseaux...

et ne recevra plus aujourd'hui que des humains privilégiés

(200 à 500 USD la nuit, profiter de la destruction de l'environnement a un prix)

Vidéo (en espagnol) d'un ami filmant discrètement les étapes de la destruction

(utilisation d'une tronçonneuse, bulldozer sur la plage - totalement interdit)


Autre objectif de Paz con la Naturaleza est d'inclure l'éducation environnementale pour le développement durable au programme de l'Education Publique. Il est à regretter qu'aucune éducation ne soit prévue pour les élus du peuple.

2.2.10

Ostional, lorsque les images ne reflètent pas la réalité

‹‹ Honte mondiale sur le Costa Rica ›› est la réaction de l'association Terre Sacrée face à la galerie photos publiée par le journal costaricien Al Dia : Desove de tortugas en playa Ostional. Les photos présentent les habitants du petit village d'Ostional, sur la côte pacifique du Costa Rica, récupérant des oeufs de tortue sur la plage. Bien sûr, à première vue, tout ressemble à un crime contre l'environnement, mais pourquoi l'association n'a t-elle pas pris la peine de lire l'article du journal qui a mis cette galerie en ligne : Retorno por naturaleza - noticias de Costa Rica ?


‹‹ L'éthique de base de l'Association Terre sacrée est de toujours

vérifier les informations avec un regard scientifique adapté. ››

dixit le secrétaire général de l'association


"un regard scientifique adapté"... c'est grotesque... ou hilarant, je ne sais plus. Connaissant le personnage et sa situation, c'est finalement risible. Mais pendant ce temps, son regard scientifique sur la communauté d'Ostional est discriminatoire. Espérons seulement que l'association s'apercevra de sa bourde, qu'elle saura s'excuser sur son site et expliquer les faits, tels qu'ils ont lieu.


Si Terre Sacrée souhaite se défouler sur le Costa Rica, les sujets ne manquent pas, ce pays est loin d'appliquer la politique environnementale qu'il présente au monde, mais Ostional ! por favor !

Je vais donc reprendre l'information de Terre Sacrée concernant les habitants d'Ostional, menacés d'expropriation pour faire place à de grands projets touristiques qui, eux, en finiront avec les tortues d'Ostional.


Le Refuge National de Vie Sylvestre Ostional, créé précisemment pour protéger les tortues de Ridley, est un site particulièrement important pour la conservation de cette espèce. Chaque année, des milliers de tortues viennent nidifier sur les 7 kilomètres de plage du Refuge, le spectacle est impressionnant.


Depuis les années 60, les habitants d'Ostional se nourrissent des oeufs de tortues. Autrefois, les nids des tortues qui arrivaient le premier jour (environ 500 milles), étaient saccagés par les suivantes. Des milliers d'oeufs étaient déterrés et pourrissaient à l'air libre, étaient dévorés par des chiens ou bien récupérés pour être vendus illégalement.


A la création du Refuge en 1982, l'UCR (Université du Costa Rica) a décidé de réunir la communauté d'Ostional afin que celle-ci s'organise pour que chaque année puisse avoir lieu une extraction légale des premiers oeufs, tout en protégeant le site d'extractions massives et sans contrôle de gens venus de toute part. La loi permet cette pratique dès lors qu'une étude scientifique démontre que l'exploitation contrôlée et rationnelle ne met pas l'espèce en danger. Appuyée par des autorités scientifiques nationales et internationales, la communauté a créé l'ADIO (Asociacion de Desarrollo Integral de Ostional) chargée d'organiser un groupe de vigilance, en coordination avec le ministère de l'environnement, pour protéger les tortues et leurs oeufs. De plus, l'association est la seule autorisée à commercialiser les oeufs (les sacs doivent être scellés, tamponnés et facturés par elle).


Un décret a été adopté en 1990, autorisant exclusivement la communauté d'Ostional à profiter des oeufs. Leur exploitation ne peut se faire que durant deux jours et demi, à partir du moment où le responsable du projet et le biologiste de l'UCR déclarent commencée la saison de nidification.


Grâce à cette initiative qui bénéficie à la communauté, les habitants ont compris qu'il fallait protéger leur patrimoine, et non seulement la population de tortues de Ridley ne s'est pas vue affectée, mais elle a depuis augmenté.

Ostional, terre d'accueil pour les tortues de Ridley

Permiten a Ostional extraer huevos de tortuga lora

Comunidad de Ostional está autorizada para aprovechar huevos de tortuga

500 mil tortugas en Ostional

Google Group - Texte du biologiste costaricien Freddy Pacheco