Vient de paraître ‹‹ Tota(e) impunité ››, un livre de Jean Philippe Demont-Piérot qui pourrait bien agacer les dirigeants du Groupe pétrolier. Le livre traite des grandes affaires judiciaires de Total (corruption, travail forcé, dégradations de l'environnement, atteintes à la santé publique, soutiens de régimes dictatoriaux...) et s'appuie sur de nombreux rapports et témoignages, démontrant une fois de plus le détournement des lois par les plus grandes compagnies industrielles.
‹‹ Ce livre ne ravira pas non plus les plus hautes instances de l’Etat car il révèle, en autres, les liens puissants entretenus avec ceux qui dirigent la compagnie en sous-main. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il commence par le récit de la soirée présidentielle au Fouquet’s un soir d’élection. Mais il va plus loin et dresse le tableau de ce que devrait être la “révolution copernicienne” de Total pour aborder un nouvel avenir énergétique au bénéfice de tous. Un livre puissant, citoyen, nécessaire qui se lit comme un roman.›› Total(e) impunité, les vérités d’une multinationale du pétrole révélées
‹‹ Il s’agit d’un catalogue des abus et dommages causés par le pétrolier entre autres aux populations birmanes, nigérianes, toulousaines (l’explosion d’AZF) , du littoral atlantique français (le naufrage de l’Erika). L’auteur, Jean-Philippe Demont-Pierot ne mâche pas ses mots. Il démontre que les citoyens français (gros actionnaires de Total) sont lésés par le fait que cette société privée au poids démesuré soit considérée comme française et donc choyée par l’élite dirigeante du pays. En effet, Total, malgré son colossal bénéfice (14 milliards d’euros en 2008), ne paie quasiment aucun impôt sur les sociétés en France. Il est même d’emblée dispensé de l’éventuelle future taxe carbone, et comme toutes les entreprises, n’a plus de taxe locale à régler. Demont-Pierot a aussi le mérite de mettre en lumière l’étroitesse des liens unissant notre actuel président, Nicolas Sarkozy, aux deux principaux actionnaires individuels de Total : le baron belge Albert Frère et le magnat canadien Paul Desmarais. Ces deux papys flingueurs octogénaires du capitalisme mondialisé étaient parmi les invités de marque de l’historique soirée du Fouquet’s, le 6 mai 2007. Alors que la presse française est abreuvée de pleines pages publicitaires vantant la haute qualité environnementale des activités de Total, Demont-Pierot souligne que le pétrolier perpétue sans vergogne le torchage, une pratique particulièrement polluante et toxique qui consiste, par souci d’économie, à brûler imparfaitement le gaz associé à l’extraction des hydrocarbures liquides. Total serait le pétrolier qui, contrairement à ses engagements, fait le moins d’investissements pour récupérer ce gaz. ›› Chronique du livre sur le groupe pétrolier Total
Extrait du Code de conduite du Groupe Total : « Total rejette la corruption sous toutes ses formes, publique et privée, active et passive. […] Total en particulier, s’engage à ne pas recourir à la corruption en vue d’obtenir ou de conserver un marché ou un avantage indu dans le commerce international, conformément aux termes de la convention OCDE sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers. » source : Le groupe Total lutte contre la corruption
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