Blog à vocation informative, à l'atmosphère parfois militantiste.

N'hésitez pas à laisser vos commentaires et états d'âme.

14.11.11

Un cocktail de poisons au quotidien


En 2009, une étude sur les pollutions de l'air intérieur de l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir alertait une fois de plus sur les dangers des substances chimiques présentes en grande quantité dans notre atmosphère. Notre maison est un véritable nid toxique, au même titre que notre lieu de travail, les magasins, la salle d'attente de notre médecin, etc... Matériaux de construction, mobilier, décoration, tous émettent des substances chimiques reconnues cancérigènes par l'OMS. Peintures, colles, détachants, cosmétiques, vêtements, solvants, produits d'entretien, tapis, moquettes, parquets, meubles, contreplaqués, aérosols, désodorisants d'intérieur dont une partie sont classés "cancérigènes possibles" par le Centre International de Recherche sur le Cancer, sont autant de substances nocives que notre corps doit affronter, sans compter la pollution de l'air extérieur et l'industrie agro-alimentaire qui nous empoisonne sans ménagement.

L'étude dénonçait des carences réglementaires et une insuffisance des tests effectués par les fabricants. Seulement 1% de toutes les substances chimiques auraient été analysées. Parmi les 1500 substances chimiques dangereuses enregistrées auprès de l'Agence Européenne des Produits Chimiques, seulement une quinzaine ont été retenues par celle-ci, ce qui représente 2% des substances concernées. UFC-Que Choisiir demandait à ce que toutes les substances des groupes A, B et C (*) classées par l’Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur, soient interdites, substituées ou traitées. A défaut de voir interdire les substances dangereuses, l'association préconisait sur les étiquetages, l'affichage de la mention "peut provoquer le cancer". Il est de notre droit de connaître les dangers des produits, comme il est du devoir des fabricants de nous en informer. (Pollution de l'air intérieur : «La France est très en retard»)

Des milliers de substances chimiques font partie de notre quotidien. Les "doses journalières admissibles" ne suffisent plus à écarter le danger et depuis des années, des experts indépendants et associations tentent d'alerter sur les effets cumulatifs de ces substances. Nous sommes en 2011 et rien n'a changé si ce n'est le nombre grandissant de substances chimiques utilisées. Les lobbies ont infiltrés organisations, institutions et gouvernements, et continuent de mettre en péril notre santé et notre environnement. Aucune décision concrète n'est prise pour enrayer cette agression toxique dont nous sommes victimes. Toutefois, gardons à l'esprit qu'à travers notre consommation, toute victime que nous sommes, nous contribuons grandement à cette fièvre de croissance économique dont souffrent les dirigeants de ce monde.

Au fil des années, des substances chimiques à gogo !






Fabrice Nicolino - Vous reprendrez bien un peu d’air intérieur ? ‹‹ L’air intérieur est bien plus pollué que l’air extérieur, voilà l’horrible vérité. Or nous passons entre 70 % et 90 % de notre temps à l’intérieur d’un logement ou d’un lieu de travail. Et nous devons désormais vivre avec environ 100 000 substances chimiques qui n’existaient pas en France avant 1945. Ce n’est qu’une estimation, mais elle est officielle : 100 000. Dans ces conditions, que vous dire ? Dans l’euphorie niaise du Grenelle de l’Environnement, il y a deux ans, un groupe de travail consacré aux pollutions de l’air intérieur avait été créé. Mais, accrochez-vous, aucune, AUCUNE de ses propositions n’a été retenue. Et du coup, leur belle loi dite Grenelle 1 ne parle évidemment pas une seconde de cet air qui remplit nos poumons après s’être chargé de toutes les merdes industrielles créées depuis soixante ans. ››


Un dangereux poison pris sur le fait ‹‹ Sournois, ubiquitaires et très toxiques: ce sont les organoétains, petites molécules contenant un atome d'étain. L'industrie semble ne pouvoir s'en passer: on les retrouve aussi bien dans les pesticides que dans les canalisations en PVC, les plastiques et même les couches pour bébés. Leur utilisation dans les peintures marines a eu des effets dévastateurs sur plusieurs populations de mollusques et de poissons. ››


Et qu'en est-il du fluor ? ‹‹ il faut savoir que le fluor servait d'élément important à la fabrication des bombes A pendant la guerre, et que d'autre part, le fluor est un sous produit des industries de l'aluminium et des pesticides.  Les fermes qui se trouvaient à proximité des usines fabriquant le fluor avaient des récoltes brûlées et flétries, et des animaux toujours malades. Les ouvriers eux-mêmes travaillant à l'usine avaient de dangereuses concentrations de fluor dans le sang. En outre, les tests effectués par le gouvernement US ont démontré que le fluor était très toxique et provoquait, entre autre, des lésions du système nerveux central, des malformations de naissance et contrairement à ce qui est toujours affirmé, tache et détruit les dents au lieu de la préserver. D'ailleurs, la loi américaine précise que tout dentifrice contenant du fluor doit mettre en garde le consommateur qui, s'il avale accidentellement plus de dentifrice qu'il n'en faut pour le brossage des dents doit "immédiatement consulter un médecin ou contacter un centre anti poison". ›› (source) - Et si le dentifrice était dangereux pour la santé ?


Le saviez-vous ? Le miraculeux revêtement anti-adhésif Teflon ou Tefal n'est autre que du polytétrafluoréthylène (PTFE), en d'autre terme une résine fluorée ou du fluor mélangé à du plastique. Ce matériau est omniprésent dans les supermarchés malgré qu'il ait été dénoncé en 2009. Le chimiste DuPont s'est engagé à mettre un terme à l'utilisation de PFOA pour la fabrication du Teflon pour 2015. Cet acide perfluorooctanoïque (aussi connu sous le nom de C8) dégage une substance nocive lorsqu'il est chauffé à haute température.

En 2005, l'EPA (Agence de protection de l'environnement étasunienne) découvrait que le PFOA était cancérigène. Les laboratoires DuPont ont été condamnés à payer plus de 16 millions de dollars aux autorités sanitaires américaines pour avoir dissimulé des études qui concluaient que le PFOA provoquait des cancers chez les animaux. D'autre part, une action en justice menée par 60.000 personnes résidant près des usines du groupe a condamné celui-ci à verser 345 millions de dollars de dédommagement et stopper les rejets dans l'environnement. En 2007, cet acide réputé persistant dans l'environnement et toxique pour les humains et animaux était retrouvé dans le sang du cordon ombilical de 100% des 299 nouveaux nés examinés à Baltimore.

L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, quant à elle, a conclu que le risque du PFOA pour la santé était négligeable. Souvenons-nous en 2008, lorsque cette même Agence publiait un avis favorable sur l'utilisation du bisphenol A dans les biberons, la moitié des membres de son comité d’experts était liée à l’industrie. Article du Canard Enchainé du 19 novembre 2008 :

(cliquer sur l'image pour agrandir)

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(*)  Groupe A : 7 substances « hautement prioritaires » : formaldéhyde, benzène, acétaldéhyde, particules, radon, di-éthylhexyl phtalate (DEHP) et dichlorvos. 
Groupe B : 12 substances « très prioritaires » : dioxyde d'azote, allergènes de chien, acariens, toluène, trichloréthylène, plomb, tétrachloroéthylène, dieldrine, allergènes de chat, aldrine, paraffines chlorées à chaîne courte et monoxyde de carbone. 
Groupe C : 51 substances « prioritaires » parmi lesquelles des biocides, les champs lectromagnétiques très basse fréquence, des composés organiques volatils, des éthers de glycol, les endotoxines, des phtalates, des organoétains et les fibres minérales artificielles. 
Groupe D : 22 substances « non prioritaires » parmi lesquelles le 1,1,1-trichloroéthane, des biocides, des phtalates (DMP), des alkyls phénols et des organoétains. 
Groupe E : 8 substances « inclassables » parmi lesquels le 2-éthoxyéthylacétate, 2-méthoxyéthanol, 2-méthoxyéthyleacétate, alkyl phénol (4NP), des phtalates (DPP), endosulfan, 2-éthoxyéthanol et l'oxadiazon. 

17.9.11

Fukushima : Les mensonges de la nucléocratie

Non, la catastrophe nucléaire à Fukushima n'est pas maitrisée et la contamination dépasse de loin celle de Tchernobyl. Les autorités japonaises ont finalement reconnu que la fusion des réacteurs avait atteint le seuil critique du syndrome chinois (1). Corinne Lepage s'est rendue au Japon et témoigne :

‹‹ De retour de Fukushima, où le silence et les mensonges tuent - Depuis plusieurs semaines déjà, la catastrophe de Fukushima ne fait plus la une de l'actualité. Pour l'immense majorité de nos concitoyens, la question est réglée et il va quasi de soi que Tepco, et Areva pour ce qui est du traitement des eaux polluées, maîtrisent parfaitement la situation. Les personnes qui devaient être évacuées l'ont été, le taux de radioactivité baisse et le Japon, vu de France, est prêt à faire redémarrer des centrales. Du reste, régulièrement, la presse, informée par les soins du lobby nucléaire français, indique que telle ou telle centrale va redémarrer. Cela est dramatiquement et tragiquement faux. ›› lire la suite



‹‹ Fukushima : voici venu le temps de l'imposture scientifique - Après le temps des mensonges industriels, avec Tepco dans le rôle du coupable idéal, après le temps de la panique feinte de l'Etat, avec l'ex-Premier ministre Naoto Kan dans le rôle du fusible politique, voici venu le temps de l'imposture scientifique avec le professeur Shinichi Yamashita dans le rôle du savant histrionique, détenteur indiscutable de la vérité sur l'ampleur des dégâts sanitaires après la catastrophe. Imposture scientifique en deux temps. ›› lire la suite
‹‹ Fukushima, six mois de mensonges et de désinformation - Ce 11 septembre 2011, six mois se seront écoulés depuis le début de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Six mois que Tepco, l’ensemble du lobby nucléaire, le gouvernement japonais, mentent et désinforment les citoyens du Japon et du reste de la planète. Six mois déjà, à lutter contre l’opacité, à tenter de démêler les fils de la vérité, concernant la situation des réacteurs, la contamination de l’environnement, des habitants et des aliments. A la veille du 11 septembre 2011, nous sommes toujours confrontés à un mur de censure.. Les grandes catastrophes nucléaires de l’histoire, de Mayak à Fukushima en passant par Tchernobyl, se suivent… la désinformation reste entière, et nous, citoyens du Japon et d’ailleurs, sommes les premières victimes. Ce silence doit cesser. ›› lire la suite

‹‹ Bernard Laponche : Il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe - Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l'énergie atomique, à l'élaboration des premières centrales françaises. La découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera pour lui un choc : il prend conscience du danger de l'atome, qu'il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche, désormais militant au sein de la CFDT, prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l'option du tout-nucléaire, s'obstine dans l'erreur, déplore-t-il, et s'aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l'indispensable révolution énergétique. ›› lire la suite




(1) L’expression « syndrome chinois », utilisée pour la première fois en 1971 par le physicien nucléaire Ralph Lapp, provient du concept selon lequel le coeur d'un réacteur en fusion en Amérique du Nord pourrait traverser la croûte terrestre et arriver en Chine. La gravité au centre de la Terre rend la théorie de l'auteur improbable mais l'expression est toutefois restée pour désigner l'emballement du coeur d'un réacteur nucléaire en fusion, lorsque la masse fondue s'enfonce dans la terre au risque de rencontrer une nappe phréatique.

27.6.11

L'agro-industrie au Costa Rica : une agriculture esclavagiste et dévastatrice

Au risque de froisser les bonnes consciences, je vais à nouveau évoquer les pratiques des multinationales qui oeuvrent au Costa Rica (Dole, Del Monte, Chiquita et bien d'autres) et qui, avec le soutien des gouvernements respectifs, inondent le marché européen de produits agricoles cultivés dans des conditions plus que douteuses, remettant en question la sécurité alimentaire.

Autrefois, le Costa Rica subvenait en grande partie à ses besoins alimentaires. Aujourd'hui, les denrées principales doivent être importées car la monoculture imposée par l'économie mondiale ne permet plus l'auto-suffisance. Et ici comme ailleurs, des milliers d'hectares de forêts ont fait place à la production industrielle destinée à l'exportation. Les terres empestent de produits agro-chimiques tandis que les fleuves charrient ces substances toxiques jusqu'aux océans.

Dans ce petit pays, à des milliers de kilomètres des assiettes des consommateurs, citoyens, syndicalistes, écologistes et agriculteurs livrent une guerre à la monoculture planifiée par l'industrie agricole. Tous sont conscients que leurs luttes pour améliorer les conditions des travailleurs et la responsabilité environnementale seront inutiles tant que les consommateurs occidentaux ne seront pas informés sur le coût réel des produits qu'ils achètent.

Après la banane, l'ananas

Le 22 juin dernier lors d'une conférence de presse, la ANEP (Asociación Nacional de Empleados Públicos y Privados) a dénoncé les conditions de travail des employés dans deux plantations d'ananas. La majorité des salariés ne bénéficient pas du système de sécurité sociale, des primes et vacances prévus par la loi. Leur salaire est en dessous du salaire social minimum et les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées. L'ANEP a de plus dénoncé l'utilisation du Furadan (marque commerciale du Carbofuran), un pesticide qui s'est révélé être hautement toxique pour les humains, les oiseaux et les poissons et qui est aujourd'hui interdit aux Etats-Unis, au Canada et en Europe.

‹‹ Durant une inspection de certification dans l'entreprise, un travailleur a refusé de dissimuler l'utilisation de ce produit aux inspecteurs, ce pourquoi il a été licencié le jour suivant. Quand arrivent les inspecteurs du Ministère du travail, ils font monter les travailleurs clandestins dans des camions et les emmènent se cacher, ils font la même chose avec les produits chimiques. Pour tout cela, nous avons décidé de nous réunir pour nous syndiquer, la réponse de l'entreprise a été le licenciement immédiat de tous ›› a déclaré Gerardo Barba Hurtado, un travailleur qui s'est risqué à dénoncer son ex-employeur et qui doit aujourd'hui supporter des menaces et intimidations. 

De son côté, le député José María Villalta Florez-Estrada, que j'apprécie grandement pour son humanisme et son intégrité, s'est compromis a intervenir à l'Assemblée législative afin que les ministères du travail, de la santé et de l'environnement apportent des réponses quant à leur inefficacité en matière de protection de l'environnement, des droits humains et du travail ; ceux-ci devront s'exprimer quant à l'utilisation de produits agro-chimiques toxiques qui sont interdits dans la plupart des pays du monde et en particulier dans les pays où s'exporte l'ananas.

Depuis, une solidarité entre les travailleurs de ces exploitations agricoles s'est établie en dépit d'une forte pression des employeurs. Malgré les menaces qui pèsent sur leurs emplois, ils sont prêts à dénoncer les violations de leurs droits et l'usage de pesticides interdits qui contaminent l'environnement et affectent la santé des communautés avoisinantes dont certaines sont ravitaillées en eau par camion citerne car elles ne peuvent plus utiliser leur source d'eau, hautement polluée. La contamination des sols et des réserves aquifères est très préoccupante.

Cet appel à la justice sociale nous concerne tous. Acheter des ananas provenant du Costa Rica, c'est renforcer le pouvoir de ces entreprises qui exploitent sans vergogne les travailleurs, contaminent l'environnement et trompent les consommateurs. La course aux profits des multinationales n'engendre que misère, désolation et injustice sociale dans le monde entier, et les consommateurs des pays occidentaux sont les acteurs de ces tragiques circonstances. L'égoïsme, la naïveté et la confiance des consommateurs sont les facteurs clés de la prospérité de ces lobbies qui abandonnent à la faillite les producteurs locaux.

Arrêtons de croire tout et n'importe quoi

En 2006, une coalition de 70 syndicats et ONG accusait la multinationale Dole de ne pas respecter les droits humains dans les plantations d'Amérique latine, un sujet malheureusement toujours d'actualité. Du côté des consommateurs, Dole prétend mettre tout en oeuvre pour satisfaire ses clients et leur offrir des produits de qualité. Elle affirme aussi avoir réduit significativement la quantité de produits chimiques depuis 1980, voir même éliminé complètement certains poisons. La compagnie propose également une gamme de produits bio certifiés qui répondent aux mêmes exigences de qualité que ses produits conventionnels, à la différence que ceux-ci sont cultivés sans produits chimiques et engrais de synthèse. C'est ainsi que, par le biais de son site internet, cette même compagnie qui viole les droits humains et empoisonne l'environnement, souhaite gagner notre confiance, qu'en pensez-vous ?

Ne vous est-il jamais arrivé de dire à une personne ce qu'elle avait envie d'entendre, tout simplement pour lui faire plaisir ou pour la rassurer ? Bien sûr, ça ne rapporte rien mais maintenant, imaginez que cela puisse vous faire gagner des millions…

Pourquoi donc devrions-nous nous sentir en sécurité avec l'homo industrialis ? L'avarice qui le ronge n'est-elle pas la pire des dégénérescences ? Faites-vous confiance à un inconnu ? Confieriez-vous un secret à un fabulateur ? Confieriez-vous votre porte-monnaie à un voleur ? ou votre santé à un charlatan ? En toute logique non. Alors pourquoi faire confiance aux compagnies qui dépensent sans compter en opérations de marketing et dont l'unique objectif est de satisfaire leur conseil d'administration en fin d'année ? Couleurs et slogans sont adaptés pour stimuler nos désirs mais en aucun cas pour motiver notre confiance.

Aucun lobby ne peut prétendre collaborer au commerce équitable, nous devons être capable de percevoir la tromperie, nous ne devons pas nous laisser bercer par les messages publicitaires mystifiants au risque de nous endormir sur des idées préconçues, des opinions infondées. Nous ne sommes pas plus stupide que ces politiciens à qui nous confions nos convictions citoyennes, nous ne sommes pas moins dignes que ces savants qui bouleversent notre existence, notre destinée et notre évolution, et surtout nous sommes incontestablement plus généreux que tous ces nantis qui asphyxient le monde. Alors faisons en sorte que notre pouvoir de décision bénéficie à l'humanité et à notre planète, le temps est venu d'évoluer en consom'acteurs.

   

2.6.11

Environnement et santé vs Mondialisation

Il va de soi que notre santé est intimement liée à notre environnement, tout comme les différents écosystèmes indiquent l'état de santé de notre planète. Or aujourd'hui, tous sont menacés, qu'il s'agisse des écosystèmes terrestres, océaniques, forestiers, lotiques (fleuves et rivières), lentiques (lacs et étangs) ou encore les agro-écosystèmes (prairies et savanes), aucun n'est épargné par l'hyperactivité humaine.
Bien sûr, les bouleversements écologiques à travers le monde incitent à la pensée et provoquent des réflexes de survie. Ainsi, les objecteurs de conscience ont fait naitre un nouveau mouvement social, l'altermondialisme ; celui-ci dénonce la mondialisation libérale effrénée qui selon les sciences du raisonnement, conduira l'humanité à une tragédie certaine. Pour leurs besoins d’expansion, les multinationales ont mis a mal les économies de tous les pays. Les répercussions de l'actuelle politique économique mondiale sont observables : pillage des pays du Sud (démantèlement et faillite organisée des états) et appauvrissement de leurs populations au profit des multinationales, destruction des écosystèmes et contamination de notre environnement mais aussi de notre alimentation. Ces puissants groupes se sont infiltrés au sein des gouvernements mais aussi des organisations et commissions internationales. Ils peuvent ainsi influer sur la législation, manipuler les normes sanitaires, mais aussi élaborer des stratégies commerciales des plus douteuses dans le but d'accroître toujours plus leurs profits, comme c'est le cas par exemple pour certains vaccins.

En 2008, le député Jean-Paul Charié, bien décidé à changer l'image négative du lobbying et favoriser celui-ci au parlement, présentait un rapport intitulé le livre bleu du lobbying en France, un rapport qui ne prenait nullement en considération le lobbying pratiqué par les acteurs de la société civile comme les groupements professionels ou les ONG, il abordait uniquement le lobbying des entreprises. Il est fréquent aujourd'hui de lire dans la presse qu'un représentant du peuple s'est reconverti en serviteur des grandes entreprises ou encore que celles-ci sont gracieusement favorisées par des autorités publiques qui n'hésitent pas pour cela à recourir aux revenus des contribuables. Souvenons-nous en 2010 de l'affaire Quick, des faveurs accordées à Sanofi-Aventis, ou lorsque les dirigeants de Renault s'augmentaient allègrement

Le raisonnement de la société de consommation, tel que l'ont dictées les grandes compagnies, est immoral et ne fait qu'anesthésier encore plus notre bon sens et notre sensibilité. Outre le fait de manipuler les gouvernements et institutions, elles dépensent des millions d'euros en campagnes publicitaires qui au comble du ridicule, parviennent à combiner consumérisme, nature et bonne santé.

Tout cela serait impossible sans cette délinquance politico-financière présente à tous les niveaux de notre société. Heureusement, il existe des associations dont le caractère d'utilité publique n'est pas contestable, comme l'association ANTICOR qui regroupe des élus, des professionnels de la justice et des citoyens et dont l'objectif est de lutter contre la corruption et le clientélisme, ‹‹ Une initiative visant à l’assainissement de la vie publique, au sommet de l’Etat comme dans les collectivités locales ››. Cette association vient de publier un nouveau rapport ‹‹ La France pillée ›› téléchargeable en 5 parties sur le site Les Inrocks. Bonne lecture !

les amendements permettant aux grosses entreprises de payer moins d’impôts, le poids des groupes de pression et les contrats risqués passés entre les collectivités et les banques
les partenariats publics privés, les conflits d’intérêts
les instances de contrôle et les délégations de service public
l’exécution des peines dans les affaires publiques, la dépénalisation des affaires et les facilités accordées aux lobbyistes - Ce rapport décortique l’actualité : vote d’amendements étrangement conciliants pour les grandes entreprises, naïveté des collectivités locales versus opacité des banques.
la prochaine élection présidentielle  “ le but de ce rapport est d’informer chaque citoyen pour qu’il regarde enfin d’un œil lucide ce que recouvre la corruption, au lieu de laisser sa vigilance ou sa conscience flétrir avec sa liberté pour choisir ses candidats à condition, bien entendu, de participer, copiloter, contrôler le travail politique.”

« La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement son bulletin dans l'urne, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, puis à se désintéresser, s'abstenir et se taire pendant cinq ans. » Pierre Mendès France







Excellent documentaire de Hubert Sauper sorti en 2004, consacré au lac Victoria en Tanzanie. On y découvre un désastre écologique et économique sans précédent sur fond de mondialisation. C'est alors que le titre du documentaire prend tout son sens en illustrant ainsi la régression de l'humanité.








 Complot mondial contre la santé

Un livre qui témoigne, arguments à l'appui, que les enjeux économiques et financiers prévalent de loin sur notre santé. Grâce au soutien d'experts véreux et avec l'aide d'une bardée d'avocats et de relations influentes, l'industrie pharmaceutique bâillonne les bienfaiteurs de la santé publique, ces experts indépendants qui tentent de sonner l'alarme. Nous devons nous rendre à l'évidence, nous sommes prisonniers des intérêts corporatifs.

Présentation de l’éditeur : On a retenu les sommes colossales dépensées pour sauver le système bancaire. Elles sont dérisoires à côté du pactole que se partagent les 4 grands cartels mondiaux : chimie, biotechnologie, agro-alimentaire et médico-pharmaceutique. Les consortiums de l’agro-alimentaire ont réussi à faire disparaître toute l’agriculture vivrière, tout l’artisanat des métiers de bouches, toutes les particularités gastronomiques régionales, tout ce que les consommateurs pouvaient mettre dans leurs assiettes sans passer à leur caisse, avec la complicité des cartels de la distribution. Comment l’énorme comédie des normes alimentaires a-t-elle transformé notre nourriture en poison ? A qui sert réellement le codex Alimentarius ? Et pour qui tourne réellement l’OMC ? Depuis des décennies les grands groupes pharmaceutiques sont les financiers des plus grandes écoles et des formations de médecins, ils occupent en sous-mains les commissions sanitaires des pays et des instances internationales, ils sont partout, mais on ne les voit nulle part, comment opèrent-ils ? Comment étouffent-ils les scandales sanitaires ? De la naissance à la mort, chaque individu est une mine d’or pour eux, les pandémies des périodes fastueuses ! Et la « vraie-fausse » pandémie de grippe A en est un exemple de plus. Pour comprendre les interconnections de ces systèmes mafieux il fallait dresser leurs portraits et pratiques dans un même ouvrage. C’est désormais chose faite : après des mois d’enquête, Claire Séverac nous démontre, dans ce réquisitoire implacable, pourquoi et comment notre santé est en danger.

Johan Livernette : ‹‹ Ce que la grande majorité de la population ne présume pas, ce sont ces relations étroites, ce mode de corruption oligarchique, cette conspiration entre multinationales et politiques voyant au final leurs intérêts ... : pouvoir pour les uns, profit exacerbé pour les autres. Une fuite en avant conduisant l’industrie à produire toujours plus dans un but purement mercantile (des milliards de bénéfices) au détriment de la santé de tous. Le bouquin débute par une citation historique de John Fitzgerald Kennedy. Il se poursuit avec les grandes lignes du Nouvel Ordre Mondial, puis la conspiration de l’industrie pharmaceutique et enfin celle de l’agro-alimentaire. La conclusion de cette enquête étant aussi concise que remarquable car imbibée de bon sens et d’esprit critique. Probablement aidée pour écrire un tel livre, Claire Séverac nous indique implicitement ce qu’on doit combattre : le totalitarisme de l’industrie, les normes agro-alimentaires mondiales définies par le Codex Alimentarius, la pensée unique décidée par l’oligarchie commerciale et financière et véhiculée par les mass médias, les institutions mondialistes comme la FAO, l’OMS et l’OMC -qui en prennent pour leur grade-, l’ONU et sa façade honorable dissimulant une politique criminelle à l’échelle planétaire, dans l’intérêt des lobbys, d’une industrie tout aussi criminelle. ›› lire la suite


Le site de Sylvie Simon, auteur de nombreux livres non moins révélateurs : Santé / Conscience Désinformation et Mensonges La nouvelle conscience planétaire, des révélations sur les silences médiatiques & les scandales sanitaires


L'empire pharmaceutique en quelques liens :
Immunité mortelle - Robert F. Kennedy - Cet article publié en juin 2005 par le magazine Rolling Stone s'inspire d'une étude menée par Robert F. Kennedy Jr, qui révèle la dangerosité du mercure dans les vaccins, responsable de l'épidémie d'autisme chez des milliers d'enfants. Le gouvernement s'est bien sûr empressé de dissimuler les données et d'empêcher les parents des enfants victimes de poursuivre les compagnies pharmaceutiques.

‹‹ Globalement, on reste dans le bon vieux système des 3 “D”.
L’industrie “Décide” et se lance dans la production sans concertation, puis
elle “Désinforme” en expliquant à tout va qu’il n’y a aucun danger pour la santé ou l’environnement, et enfin, quand les études pointent et montrent le contraire, elle “Diffère” en expliquant qu’il faut mener de nouvelles études avant de trancher, histoire de gagner encore du temps. ›› (Michèle Rivasi)



Résistez. Indignez-vous de Stéphane Hessel
‹‹ Appel à une « véritable insurrection pacifique ». Avec Stéphane Hessel qui publie « indignez-vous ! », le Conseil national de la résistance appelle « ceux et celles qui feront le siècle qui commence » à s’indigner. Intérêt général, pauvreté et écarts de richesse, liberté de la presse, dictature des marchés financiers … Attention à ne pas cautionner aujourd’hui « ce que nous aurions refusé de cautionner si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance » de 1944. ›› lire la suite



















Le site d’Hervé Kempf : reporterre.net

17.5.11

Vous êtes contre le nucléaire, faites-le savoir !

Un appel du Réseau Sortir du Nucléaire à diffuser sans modération : 

‹‹ Depuis 25 ans, Tchernobyl a fait plus d’un million de morts. Au Japon, la catastrophe de Fukushima est un rappel tragique : un accident nucléaire majeur peut se produire partout, n’importe quand. Même en France. Surtout en France, le pays le plus nucléarisé au monde. 70 % des Français sont favorables à la sortie du nucléaire selon les plus récents sondages. Nous devons nous mobiliser, toujours plus nombreux, pour faire entendre leur voix ! Pour dire : "Tchernobyl, Fukushima, plus jamais ça !" ››


Voici quelques articles dans l'espoir de vous convaincre de signer cette charte. Seul le nucléaire est capable de convertir un accident isolé en catastrophe mondiale, pensons-y.  

Hervé Kempf : "Fukushima est moins un accident que l'aboutissement d'une série annonciatrice - Quels enseignements la France doit-elle tirer de la situation japonaise ? Pour Hervé Kempf, journaliste et essayiste, la situation actuelle met en évidence l’incompétence des experts et des dirigeants français. Le nucléaire fait partie des tabous et idées reçues que l’oligarchie capitaliste ne veut pas remettre en cause. Pour lui, l’enjeu aujourd’hui est d’apporter aux contre-experts un vrai soutien populaire : un engagement conscient des citoyens pour manifester qu’une autre voie est possible. Entretien. lire la suite

"Kamikazes" à Fukushima, "liquidateurs" à Tchernobyl : le salaire de la peur - Depuis plus d’un mois, des hommes, dont on ignore le nombre, s’activent dans la centrale nucléaire de Fukushima. Comme à Tchernobyl il y a 25 ans, ils tentent de contenir le feu atomique, au péril de leur santé et de leur vie. Qui sont ces « liquidateurs » ? Quelles sont leurs conditions de travail ? Le mutisme de Tepco, exploitant de la centrale, et du gouvernement japonais fait craindre le pire. (…)
Comme Tepco et ses sous-traitants ont dû épuiser leur armée de réserve, ils tentent maintenant de recruter parmi les sans-logis de Tokyo et les burakumin, des parias de la société japonaise, estimés entre deux et trois millions, mis à l’écart pour leurs convictions religieuses », décrit Annie Thébaud-Mony. « Et sans doute en échange ces personnes recevront une très grande somme d’argent. On va leur demander de se taire et ils iront mourir ailleurs. Autrement dit, Tepco achète leur silence. lire la suite

"Entrer au coeur du réacteur, c'était ça mon métier" Témoignage d'un gitan du nucléaire - Nonfiction.fr publie chaque mois un article du Japon à l'envers, blog consacré à la société japonaise, à la vie politique et aux mouvements sociaux. Ce mois-ci, il ne s'agit pas d'un article mais d'une traduction d’un témoignage paru en décembre 2010 sur le site japonais d’informations en ligne JANJAN. Il a été écrit par Takeshi Kawakami, ex-nomade du nucléaire qui a travaillé de 2003 à 2008 dans la centrale d’Hamaoka, au sud de Tôkyô. Il réside toujours à Omaezaki, à un kilomètre de cette centrale. A l'heure où nous mettons en ligne, le Premier ministre Naoto Kan vient d'annoncer la fermeture de cette centrale située sur une faille sismique. lire la suite

A Dampierre, avec les "nomades" du nucléaire - C'est dans les années 80 que s'est systématisé le choix par EDF de sous-traiter les travaux de maintenance sur ses centrales. Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l'Inserm et auteure de L'Industrie nucléaire : sous-traitance et servitude (Inserm, 2000), explique : "EDF était confronté à une contradiction irréductible, liée au travail en milieu contaminé. Avec un personnel permanent, il est impossible de gérer le travail de maintenance des centrales tout en respectant les limites de doses annuelles, car ce sont des missions saisonnières mais très coûteuses en doses radioactives. EDF a donc choisi d'externaliser le risque." lire la suite

Paul Ariès : "Le nucléaire civil est une barbarie industrielle" - Paul Ariès est politologue, directeur du journal Le Sarkophage, et auteur de La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance. Il décrypte le lien très étroit entre le choix du nucléaire civil et celui d’une société éternellement tournée vers la croissance et le consumérisme. Favorable à l’abandon du nucléaire, il lance un appel pour la création d’un tribunal d’opinion afin de dénoncer les crimes du nucléaire civil. Entretien. lire la suite
L'AIEA est impuissante par nature - L’Agence internationale de l’énergie atomique a été fondée en 1957 avec une double mission : contrôler le développement de l’énergie nucléaire et promouvoir son industrie. Sous prétexte de s’assurer que ses Etats membres développent seulement du nucléaire civil, et non militaire avec les recherches sur l’arme atomique, cette agence fournit aussi son aide en matière de construction de réacteurs. lire la suite

Une catastrophe de plus… c'est une catastrophe de trop : ça suffit ! - La CNT exige la sortie du nucléaire. Nous exprimons cette détermination en fonction des dangers sociaux et politiques que représente la filière nucléaire. lire la suite

Les anomalies de série s'accumulent sur les plus vieilles centrales françaises - Nouvelle découverte par EDF d’anomalies de série compromettant la sûreté nucléaire sur 19 réacteurs... lire la suite

Contamination au tritium - L’industrie nucléaire rejette des millions de milliards de becquerels de tritium dans l’eau et dans l’air : « Plus on produit d’électricité, plus on produit du tritium. C’est pourquoi depuis plusieurs années, la production de tritium est proche de la limite annuelle réglementaire » a déclaré EDF en 2006, à propos de ses réacteurs nucléaires. Le tritium étant difficile à contenir, des pollutions accidentelles se produisent également. lire la suite

Sous-traitance nucléaire : vers "une relation de maître à esclave"? - On compte 440 centrales nucléaires dans le monde, et 34 en construction. La Russie vient d’inaugurer la première centrale nucléaire flottante - et mobile. Annie Thébaud-Mony, directeur de recherche à l’Inserm, spécialiste des questions de santé au travail, revient sur la situation des travailleurs du nucléaire en France. Et s’interroge : "Si, ici, nous sommes confrontés un système qui parvient à masquer les cancers professionnels, que va-t-il se passer ailleurs ?" lire la suite

Enfouissement des déchets nucléaires : la "réversibilité" est une escroquerie - Enfouir les déchets nucléaires de Haute et Moyenne Activité à Vie Longue (déchets H-M-AVL) est un pari à risques majeurs, car cela représente une énorme masse de radioactivité à 500 m sous terre. Gageure pour la communauté scientifique, enjeu crucial pour la poursuite ou l’abandon de la filière nucléaire, ce projet est inacceptable pour les citoyens. La société qui prendra cette décision engage sa responsabilité envers les générations futures. lire la suite

Champagne nucléaire pour tout le monde ! Ce sont les oligarques qui rincent - Enquêtes épidémiologiques étouffées à Soulaines, Tricastin, Chooz, La Hague etc... Que fait le peuple ? lire la suite

Nouvelles révélations d'une source interne à EDF sur la dangerosité de l'EPR - Le réacteur EPR, en chantier à Flamanville (Manche) et Olkiluoto (Finlande) accumule les problèmes. Différentes sources anonymes ont fait parvenir au Réseau "Sortir du nucléaire" des documents internes qui révèlent les difficultés insolubles d'EDF, et les risques que ce projet fait courir à la population, en toute connaissance de cause. Voici une analyse des documents reçus le 27 septembre 2010, qui confirment les problèmes déjà connus, et en révèlent de nouveaux. lire la suite

Les inspecteurs citoyens du collectif pacifiste "Non au missile M51" devant le tribunal - Par leurs actions, les inspecteurs citoyens essayent de dénoncer la violation délibérée des accords et traités internationaux par la France en matière d’armement nucléaire, France qui s’est engagée en ratifiant ces traités à rentrer dans la voie du désarmement nucléaire et à ne pas attribuer de nouvelles missions à son armement nucléaire mais qui aura pourtant, en 2010, renouvelé et modernisé entièrement son arsenal nucléaire par des armes de performance et de portée plus importantes. lire la suite



Tandis que les protestations citoyennes contre le nucléaire se multiplient depuis la catastrophe au Japon, Areva et le groupe français de construction navale DCNS travaillent sur un nouveau projet de centrale nucléaire sous-marine. Flex Blue, centrale nucléaire du futur ?