Blog à vocation informative, à l'atmosphère parfois militantiste.

N'hésitez pas à laisser vos commentaires et états d'âme.

14.3.10

La fin tragique de la forêt de Lappersfort



La forêt de Lappersfort se trouvait en Belgique, près de Bruges dans les Flandres. Détruite une première fois pour y construire une usine d'armement, elle avait repris ses droits une fois le site démantelé. Seulement cette forêt de 3,2 hectares appartient à Fabricom, filiale de GDF Suez, qui a prévu d'y construire des bureaux et parkings, un cinéma ainsi qu'une liaison à l'autoroute.

Un important mouvement d'opposition a débuté en 2002, vagues d'occupation des lieux (avec des tunnels de blocage et des habitations dans les arbres), manifestations de masse, campements... Durant toutes ces années, les expulsions et arrestations des occupants par les forces spéciales de la police se sont pratiquées avec violence, une violence qui a d'ailleurs choqué et déclenché par la suite une manifestation à Bruges. 

Le mouvement d'opposition n'aura pas réussi à sauver la forêt de Lappersfort, celle-ci vient d'être rasée pour la seconde fois, elle n'était pas considérée conforme au plan de secteur de l'administration. 40.000 hectares de forêts flamandes se trouvent menacés pour ne pas être conformes aux plans d'aménagement du territoire.

Lorsqu'ils ne sont pas directement responsables, les gouvernements occidentaux sont complices de la destruction de l'environnement, ce qui ne les empêche pas d'organiser des colloques internationaux supposés apporter des solutions pour protéger notre chère planète.



‹‹J'ai plutôt du regret de voir le Conseil constitutionnel manifester d'une certaine façon une exigence de perfectionnisme alors que le perfectionnisme n'est pas de ce monde », a déclaré l’ancien Premier ministre socialiste qui semble avoir une vision très personnelle du perfectionnisme. Tout le monde y aurait échappé à part le pékin moyen. Si 93% des pollutions industrielles sont passées au travers de la taxe carbone c’est que les enjeux économiques, industriels et diplomatiques prennent largement le pas sur les implorations béates, hypocrites et largement contre-productives à sauver la nature, nos enfants, l’humanité, et bien plus encore. Une réalité difficile à assumer pour nos décideurs qui par les temps électoraux qui courent veulent afficher leur conversion à l'air bobo-écolo du temps. A la seule condition de ne pas changer de monde.›› source Marianne2 : Rocard invente la non-assistance à planète. Mazette!

11.3.10

Nucléaire : La transparence est jugée comme irresponsable

Selon le premier ministre français, divulguer une information cruciale relève d'un acte irresponsable. Il fallait s'y attendre, la publication du document EDF révélant les risques d'un accident nucléaire, a déclenché une fois de plus, une réaction politique affligeante. Malgré tout, l'intervention du premier ministre n'égale pas celle du ministre de l'environnement dans l'excellent documentaire de France 3 "Uranium, le scandale de la France contaminée" où celui-ci fait mine d'apprendre (avec stupeur) que des localités situées près, voir sur d'anciennes mines d'uranium, sont sérieusement contaminées. Les dirigeants politiques auraient-ils perdu la boule ? Non bien sûr, l'Elysée n'est pas un asile, seulement en France, on ne touche pas au nucléaire ! Tout va bien dans le meilleur des mondes radioactifs.

Voici le communiqué de presse du Réseau Sortir du Nucléaire suite à sa récente publication (révélations d'une source interne EDF : l'EPR risque l'accident nucléaire) :

Monsieur Fillon, qui sont les irresponsables ?
Lundi 8 mars, à la tribune de l'OCDE, le Premier Ministre français a traité « d'irresponsables » certains antinucléaires, qui ont simplement rendu public un document interne à EDF. Ce document révèle que le réacteur nucléaire EPR peut créer une catastrophe de type Tchernobyl.
Mais alors, Monsieur Fillon, qu'est-ce qu'être « responsable », pour vous ? Prétendre que des frontières arrêtent un nuage radioactif ? Vendre à des pays politiquement instables une technologie mortelle ? Exporter et stocker en Russie des tonnes de déchets nucléaires, qui seront encore nocifs dans des milliers d'années ? Les faire circuler dans des trains qui traversent à heures fixes nos villes et nos campagnes ? Engranger d'énormes bénéfices sans se soucier de la santé, de la nature et de la vie future ? Faire croire que le nucléaire serait une "solution" au réchauffement climatique, contrairement à ce que démontrent toutes les études sérieuses ? Distinguer nucléaire civil et nucléaire militaire, alors même que ce sont les deux faces indissociables d'une même technologie ? Envoyer des intérimaires, sans formation adaptée, au coeur des centrales ? Faire des essais nucléaires dans des zones habitées ? Cacher pendant des décennies les dégâts de ces essais sur la santé et l'environnement ? Amasser assez de bombes pour faire exploser plusieurs fois la planète ? Imposer le chauffage électrique domestique pour justifier le choix français du tout nucléaire ? Construire des centrales dans des zones inondables ou sismiques ? Oublier des kilos de plutonium dans le recoin d'une installation nucléaire ? Importer du courant électrique en plein hiver, au prix fort, depuis des centrales thermiques au charbon, parce que vos réacteurs nucléaires sont inadaptés aux pics de consommation ? Soutenir des régimes autoritaires dans les pays exportateurs d'uranium ? Construire un réacteur qui ne résisterait pas au crash d'un avion de ligne ?
Monsieur Fillon, vous faites partie de ceux qui cherchent vainement à caricaturer, diviser et diaboliser les antinucléaires pour tenter de masquer les échecs cuisants du lobby de l'atome. Même si ses déchets resteront dangereux pour les petits-enfants des petits-enfants de nos petits-enfants, le nucléaire, civil ou militaire, appartient déjà au passé. C'est ce qu'ont compris de nombreux pays européens : le Danemark, la Grèce, le Portugal, l'Irlande, le Luxembourg, qui n'ont jamais développé de programme nucléaire ; l'Espagne et l'Allemagne, qui se sont engagées sur la voie de la sortie du nucléaire ; l'Autriche qui a déclaré anticonstitutionnel le recours à l'énergie nucléaire. Nos voisins européens sont-ils aussi des "irresponsables", M. Fillon ?
Nous serons nombreux le 26 avril prochain, jour anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, pour vous dire que les irresponsables, aujourd'hui, sont ceux qui refusent de voir que l'avenir est à la sobriété énergétique et aux énergies renouvelables, pour un monde sans nucléaire. Quant à vos "responsabilités", elles sont en effet bien réelles : vous devrez en répondre devant les citoyens français et devant les générations futures.

6.3.10

La bombe du Réseau Sortir du Nucléaire

Tandis qu'à Paris se prépare une conférence internationale pour la promotion du nucléaire, un document confidentiel EDF qui vaut son pesant de becquerels, vient d'être publié.
‹‹Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents confidentiels, divulgués par une source anonyme interne à EDF. Ces documents démontrent que la conception de l’EPR implique un sérieux risque d’accident majeur – risque pris en conscience par EDF pour des raisons de calcul économique. Potentiellement sujet à un emballement dont les conséquences seraient incontrôlables, l’EPR s’avère donc extrêmement dangereux.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a constitué un groupe d’experts pour analyser de façon approfondie ces documents, qui nous ont été envoyés très récemment. Voici les premiers enseignements que l’on peut en tirer, ils sont de première importance.››


1.3.10

Les hôtels qui tuent la nature



Greenpeace Espagne dénonce la politique urbaniste sur le littoral andalousien qui a permis sa destruction durant des décennies. Ces dernières années, le développement s'est considérablement accéléré, empiétant sur les derniers recoins côtiers épargnés jusqu'à présent. En septembre 2008, Greenpeace se réunissait avec la Direction Générale des Côtes du Ministère de l'Environnement pour demander la démolition immédiate de l'hôtel El Algarrobico, dont le permis municipal venait d'être déclaré nul par la justice. Ce projet hôtelier, hypocritement soutenu par le ministère de l'environnement, a été construit à 14 mètres du rivage, violant la Loi des Côtes, à l'intérieur du Parc Naturel Cabo de Gata Nijar, une zone protégée. Le comportement responsable des autorités publiques se faisant attendre, des activistes de Greenpeace ont couvert en février 2009, la façade de l'hôtel. Aujourd'hui, en plus de réclamer des millions d'euros à l'Etat pour compensation, le promoteur Azata del Sol exige de l'association une indemnisation de près de 200.000 euros pour les dégâts occasionnés par les activistes en 2007, une action de dénonce pacifique qui constitua à peindre "hotel ilegal" sur la façade.

Greenpeace déplore le comportement des autorités : ‹‹ Si le ministère de l'environnement et les responsables régionaux étaient de véritables leaders en gestion environnementale, la démolition de l'hôtel serait immédiate, sans ajournement et sans excuses, cependant, tout le contraire est en train de se produire et Greenpeace est le participant d'un grand theatre qui ne profite qu'à ceux qui ont conduit le pays dans une crise économique majeure. ››


Plus d'info sur les sites Greenpeace Espagne :


Joyaux naturel situé à Carboneras dans la province d'Almería, le Parc Naturel Cabo de Gata Nijar possède une grande diversité autant géologique que biologique. Il est l'un des écosystèmes les plus arides d'Europe. Son relief d'origine volcanique se traduit par une grande diversité de paysages et son littoral est jalonné de falaises, calanques, plages et marais salants au sud de la réserve qui sont convoités par de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs. Classé Zone de protection spéciale des oiseaux (ZEPA), le Parc Naturel Cabo de Gata Nijar a été inscrit dans le cadre de la convention de Ramsar (zone humide d'importance internationale) et a également été déclaré Réserve de la Biosphère par l'UNESCO en 1997, ce qui ne l'empêche pas aujourd'hui d'être victime d'une spéculation vorace.

Comment penser qu'il ait été possible de construire un hôtel dans une aire protégée sans considérer une corruption des pouvoirs publics ? Le plus affligeant est de constater que les magouilleurs détruisent notre planète sans le moindre remords et que la destruction progressive des lieux encore intacts au profit de l'industrie touristique, s'observe dans le monde entier.


L'image peut paraitre idyllique mais elle annonce une catastrophe écologique. L'Hacienda Tres Rios se situe au Mexique, entre Cancun et Tulum. Cancun étant saturé d'hôtels, ceux-ci commencent à s'étendre le long de la côte encore sauvage. L'avenir de cette précieuse biodiversité parait compromis, l'hacienda Tres Rio semble nous le confirmer, même si elle use de la nature dans sa publicité.


Traduction du texte : Découvrez le Costa Rica sans ses habitants avec l'Hotel Riu
L'Hôtel Riu se doit d'être connu avant tout pour la façon dont il se développe, destruction d'une mangrove, des rochers sur la plage, d'une forêt, commencement des travaux sans permis, mort d'un ouvrier et des dizaines d'autres malades pour raisons sanitaires durant la construction. Comme si cela ne suffisait pas, récemment, l'hôtel a tenté d'interdire le passage aux autochtones à la plage de Matapalo.
Sur le site internet de l'hôtel, on peut lire une petite description du Guanacaste où l'on n'oublie pas d'user de l'image des "vaqueros" (cow-boys locaux), pour embellir la publicité : "auténticas figuras de la cultura popular" (authentiques figures de la culture populaire). En réalité, les figures populaires, on les veut loin de ses hôtes : Hotel Riu y Municipalidad intentan cerrar acceso publico a playa Matapalo (L' Hotel Riu et la Municipalité tentent de fermer l'accès public à la plage Matapalo) - video des faits : Palos en Matapalo
Nous pouvons nous déplacer d'une côte à l'autre, d'un océan à l'autre, et nous observons les mêmes pratiques sauvages pour générer de l'argent, peu importe ce que cela doit coûter aux habitants et aux ressources naturelles.
Reste à souligner que l'Hotel Riu a eu l'honneur d'être inauguré par notre illustre président, Oscar Arias Sanchez, prix nobel de la paix... mais pas avec la nature - en un país ejemplo de sostenibilidad y con un futuro turístico magnífico (dans un pays exemplaire de durabilité et avec un futur touristique magnifique).
Irrespeto a plan regulador (Irrespect du plan régulateur) : ‹‹Villalobos et Romero ont accentué la destruction de la mangrove à Playa Matapalo. L'hôtel Riu n'a pas respecté le plan régulateur du MINAET et de l' Aire de Conservation Tempisque qui certifie l'existence de mangroves dans la zone où il s'est construit. Ceux-ci ont été rasés par l'hôtel.››
El Pregon.org : ‹‹Aujourd'hui, ce que nous rencontrons ici est de la terre remblayée, puisqu je l'ai vu avec mes propres yeux le 1er novembre, où à quelques endroits ils ont posé une fine couche de sable pour dissimuler la terre. Mais quelques bornes sont encore là, où ils ont planté des palmiers qui pousseront rapidement et dissimuleront le désastre que l'on peut apprécier à la simple vue. Et ils veulent construire deux hotels de plus sur cette même plage, où le citoyen commun est reçu avec une cinique affiche de Riu qui dit "Aidez à protéger la faune"››
Pour sa part, en signe de protestation et de solidarité envers les habitants de Matapalos, l'association APREFLOFAS nous invite, le 27 février, à camper sur la plage, en face de l'hotel. Vous pouvez télécharger l'agenda de cette excellente initiative en pdf, ici
¡No permitamos que esta situación continúe! : ‹‹L'Hotel Riu est situé sur la plage de Matapalo, adjacent à la communauté de Nuevo Colon, circonscription de Sardinal, canton de Carrillo, Guanacaste. En ce moment, cette entreprise au capital espagnol, cherche essaie de cloturer la plage pour restringir le passage aux gens qui ne sont pas clients de l'hotel, de plus, il a detruit une mangrove, un récif coralien, une partie de la foret, et pour l'activité que l'hotel genere, les tortues luth qui visitaient cette plage ont cessé de venir nidifier sur cette plage.››



A lire sur ce blog :