Les informations n'en finissent plus sur les désastres environnementaux dûs au biocarburant ou devrais-je dire agrocarburant parce qu'entre nous, qu'a-t-il de bio ce carburant ? Il a été prouvé que s'il produisait moins de CO2 à sa consommation, il en produisait plus à sa fabrication et son transport pour ne plus être en mesure d'être défini comme LA solution à la diminution des gaz à effet de serre. Et le plus triste de cette invention est de constater que les dernières forêts tropicales ne suffiront pas à assouvir ce besoin mondial. Les orang-outangs sont massacrés quand ils ne sont pas brulés lors d'immenses incendies de forêts, les tourbières disparaissent à jamais, les sols sont contaminés par les cultures. La biodiversité se meurt et des populations locales sont esclaves une fois de plus des pays occidentaux. Quelle tristesse....
Papouasie Nouvelle Guinée ? Mais n'est-ce pas une île à l'autre bout du monde ? l'un des derniers joyaux de notre planète ? Mais pour combien de temps encore ?
Les habitants de l’île Woodlark exigent d’arrêter la plantation de palmiers à huile
Les 85 000 hectares du territoire de l’île Woodlark, située dans la province de Milne Bay en Papouasie-Nouvelle-Guinée, sont presque entièrement couverts d’une dense forêt tropicale de plaine où habitent plusieurs espèces endémiques.
La plupart des 6 000 habitants de l’île dépendent de l’environnement naturel et des ressources maritimes, pratiquent l’horticulture (ils plantent surtout des ignames, du taro, des patates douces et des bananes) ainsi que la pêche et la chasse, ces dernières jouant un rôle plus faible mais non moins important dans leur régime alimentaire.
À présent, l’île risque d’être envahie par une plantation de palmier à huile de 60 000 hectares, qui fait partie d’un projet de l’entreprise malaise Vitroplant Ltd. Le projet comporte aussi la construction d’une usine de fabrication d’ester méthylique dans la ville d’Alotau, capitale de la province. L’usine sera alimentée par les fruits des palmiers à huile plantés en régime de monoculture sur l’île, et produira du biodiesel pour la consommation intérieure et l’exportation.
La plantation couvrira environ 60 000 ha, dont la plupart correspondent à des terres domaniales et le reste aux terres coutumières des villages.
L’entreprise a demandé un permis environnemental qui ne lui a pas encore été accordé. Dans sa demande, elle déclare que toutes les conditions requises ont été remplies, y compris la consultation des propriétaires des terres.
Néanmoins, George Laume, membre de CELCOR INC – FoE-PNG, a reçu des informations d’habitants de l’île concernant ce grand projet de palmiculture et il a pu constater que les consultations n’ont pas été suffisantes et que les communautés s’opposent à cette initiative.
Le rapport de Jeremy Hance, publié le mois dernier (1), dit que « d’après les insulaires, ils n’ont pas été consultés à l’avance au sujet des plans, mais lorsque Vitroplant Ltd. avait déjà passé le contrat avec le gouvernement ». Hance rapporte les paroles du docteur Simon Piyuwes, natif de l’île, qui est devenu le champion de la lutte contre la plantation de palmier à huile : il existe « plusieurs raisons pour lesquelles les plans de Vitroplant Ltd. sont inacceptables pour les insulaires. Le défrichage détruirait l’ébène endémique de l’île et causerait l’extinction d’espèces rares, et les déchets menaceraient la vie marine. Il prévoit non seulement un désastre écologique mais la désintégration de la culture indigène, car les plans de l’entreprise apporteraient dans l’île ‘des comportements sociaux inacceptables’. La famine menacerait tous les insulaires, puisque ‘il n’y aura pas de place pour l’horticulture et la chasse’. Le Dr Piyuwes admet que le projet peut comporter quelques avantages pour l’île, d’ordre économique ou en matière d’infrastructure, mais il est persuadé que les désavantages sont bien plus importants ».
Ce projet, que ses défenseurs considèrent comme indispensable pour le développement de l’île, est perçu par bien d’autres comme une menace pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Plus d’une centaine d’insulaires et de sympathisants ont voyagé récemment jusqu’au siège du gouvernement provincial de Milne Bay, à Alotau, pour exiger l’arrêt du projet et réclamer la restitution de leurs terres.
L’arrêt des plantations de palmier à huile exigée par la population pourrait changer le cours des événements dans le pays. Sous la poussée des habitants de l’île Woodlark, informés et déterminés, ce changement aura peut-être lieu.
Article fondé sur des informations fournies par George Laume, CELCOR INC. FoE-PNG, adresse électronique : glaume@celcor.org.pg, www.celcor.org.pg, et (1) Biofuels versus Native Rights: Planned logging of Woodlark Island for biofuels opposed by islanders and scientists, Jeremy Hance, rapport spécial pour mongabay.com, 12 novembre 2007, http://news.mongabay.com/2007/1112-hance_woodlark.html.
Pourquoi tant d'insistance à vouloir produire du biocarburant alors que chaque année, les compagnies pétrolières découvrent de nouveaux gisements pétroliers...
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Certains affirment que le pétrole s'épuise, que sa production ne suffira pas à sa croissante consommation. Je pencherais plutôt pour le scénario "complot des maîtres du monde", je les imagine bien vouloir se débarasser de certains pays et contrôler le marché du carburant. La consommation augmente, les nouveaux gisements sont plus coûteux à exploiter, les décisions de l'OPEP sont dures à digérer, il faut trouver des alternatives...
De toute façon, dans toute l'histoire de la consommation, cela se traduit juste pour le consommateur par la fin du pétrole bon marché... Aujourd'hui, qu'il soit fossile, bio ou tout ce qu'on voudra, le carburant, c'est une histoire de multimilliardaires...
Mais en attendant que nous soyons tous équipés de l'agro-voiture, l'exploration pétrolière continue... parfois à coups de dynamite. Le Figaro – Alerte dans le parc national gabonais du Loango
Alors pétrole ou huile de palme ? Ni l'un ni l'autre merci, il y a surement plus propre et que l'on ne vienne pas me parler de budgets...
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