Les français occupent Greenpeace grâce à leur goût prononcé pour le bois tropical.
09 mars 2008 : un bateau intercepté et marqué au large de Caen
15 mars 2008 : un autre bateau impliqué à La Rochelle
19 mars 2008 : blocage du Galina III
D'après Greenpeace, le pillage des forêts tropicales n'en résulte pas moins à l'abordage chaque semaine d'une demi-douzaine de bateaux à La Rochelle, Caen, Nantes, Bordeaux ou Sète. Provenant d'Amérique du Sud, d'Afrique centrale et d'Asie, ces bateaux transportent du bois issus d'exploitations illégales.
Cela doit tout de même causer une émotion pénible de faire un don à une association pour sauver une forêt à l'autre bout du monde qui finit chez son voisin. Un gouvernement irresponsable, une association préoccupée, des consommateurs inconscients, des donateurs attristés, voilà un bien pale reflet du monde occidental.
En tout cas, les forces de police brésiliennes paraissent s'activer tout comme Greenpeace afin de sauver leur forêt de l'appétit goulu des consommateurs.
Pendant ce temps, la toile est inondée de revendeurs de bois tropicaux.
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CIMAGE se contente de décrire les causes de la déforestation dans le monde principalement dues aux aléas climatiques, aux catastrophes naturelles, aux agressions biotiques (maladies et attaques d'insectes et de champignons), aux incendies et enfin à la déforestation résultant du développement économique et de l'extention des zones urbaines. Cimage rappelle que la déforestation répond à une nécessité et que les forêts d'Europe ont fait l'objet d'une destruction massive jusqu'à la fin du 19ème siècle, ceci afin de nous aider à mieux comprendre la disparition progressive des forêts des pays en voie de développement et éviter des jugements hâtifs.
Hormis quelques taquines, la plupart des entreprises abordent le respect de la nature et du développement durable, garantissent la provenance du bois, la fiabilité des organismes locaux gérant les forêts et assurent avoir le contrôle sur place du respect de leur charte éthique. Et pourtant, la déforestation illégale menace toujours plus les dernières forêts tropicales.
Je me demande si l'opinion de M. Thierry Cayot, quant au respect de la nature et du développement durable, reflète celle de ces sociétés. M. Cayot est fondateur de Ladeco et Asali Bali, Meuble-Teck étant une publication du Comptoir Asali. Je pense qu'il est inopportun de parler de respect de la nature lorsque l'on possède plusieurs entreprises oeuvrant dans le même sens, cela ressemble plus à une manoeuvre capitaliste.
Personnellement, je me pose la question de savoir comment les plantations durables apparaissent dans ces pays ? Ici, au Costa Rica, beaucoup sont à l'origine d'une déforestation incontrôlée. Si tous les hectares pillés étaient laissés à l'abandon par la suite, la forêt pourrait se régénérer. La consommation augmente tout comme la population mondiale et les cultures contrôlées ont besoin de s'étendre. Des exploitants forestiers récoltent jusque dans les forêts primaires censées être protégées, pour le compte de grandes compagnies et ces pistes d'exploitation deviennent des voies d'accès pour d'autres utilisateurs des terres. Bien sûr, la déforestation illégale porte atteinte aux pratiques de gestion forestière durable, mais je crois surtout que le plus important est d'avoir conscience que nous sommes, consommateurs, dans l'incapacité totale de vérifier toute bonne foi de ces revendeurs. Le plus sage est de ne pas acheter de bois tropical. Le plus raisonnable est de ne participer à aucune déforestation. Le plus intelligent est d'être conscient de notre empreinte écologique.
Voici les noms de bois tropicaux qui doivent nous faire fuir des magasins tout en hurlant au crime contre l'environnement, et rien que pour les yeux Forests Forever.
Autres liens :
L'exploitation durable des forêts au Québec
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