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6.4.08

Racisme dans les médias

Voici l'article le plus raciste de l'année, remportant le premier prix de la campagne "racisme dans les médias" de l'organisation Survival. Cet article a été publié dans un quotidien paraguayen, La Nación.


Le campement de la plaza Uruguaya

(traduction de LatinReporters)


Sur la plaza Uruguaya, sous l'oeil tolérant du gouvernement national et de la municipalité, s'est installé un camp d'indigènes qui montrent aux citoyens d'Asunción comment détruire un site attrayant et très coté et comment on vivait à l'époque néolithique.


Selon la maire d'Asunción, les indigènes ont décidé de rester là, que cela déplaise ou non. Ils sont sortis des catacombes de l'histoire, encouragés par les ONG les plus irresponsables d'un pays infecté d'ONG irresponsables, pour mettre à l'épreuve la patience des habitants d'Asunción qui paient religieusement leurs impôts et ne veulent en aucune manière vivre comme eux, même si quelques prêtres catholiques reçoivent de donateurs étrangers des fonds pour, précisément, créer ces foyers de présence absurde sous prétexte d'aide.


Un camp indigène néolithique au centre de la ville est inconcevable et, néanmoins, il est là, comme un cancer exhibé, répandant mauvaises odeurs, destruction et pollution de l'environnement. On inflige à la ville un châtiment immérité qu'elle n'a aucune raison de financer. Les indigènes doivent consentir à vivre comme des personnes où être envoyés dans la forêt.


Si cela continue ainsi, si se maintient ce climat de gauche qui crétinise les gens, un quelconque chef indien se déclarera bientôt, avec l'argent des ONG, descendant direct d'Arambaré [chef indigène du 16e siècle; ndlr] et s'installera au Palacio de López [palais du gouvernement paraguayen; ndlr] pour le transformer en porcherie. Cette prophétie n'est pas hasardeuse, car s'ils s'emparent d'une place publique, qui appartient à tous les habitants d'Asunción, place tracée, construite et maintenue avec l'argent de tous, alors ils peuvent faire n'importe quoi.


Les indigènes doivent se civiliser, se transformer en Paraguayens, en finir avec cette stupide préservation d'une culture arriérée et défraîchie et vivre comme des personnes payant leurs impôts ou, sinon, être relégués dans la profondeur de la forêt pour y continuer à vivre avec les animaux. Il n'y a pas d'alternative et les Paraguayens ne doivent pas payer d'impôts pour maintenir une civilisation caduque, qui a été incapable de se maintenir.


Je ne connais pas un seul Paraguayen qui veuille aller vivre dans un camp [d'Indiens], quoiqu'il en subsistent certains très proches, ni même pour étudier leurs coutumes dégoûtantes. Mais je connais des indigènes qui veulent vivre à Asunción, s'éduquer et échapper au syndrome de la jungle pour se convertir en êtres humains ayant accès à la civilisation.


Je crois qu'il est temps de dire assez! à toutes les stupidités qui nous viennent d'une Europe pléthorique, chaque jour plus sotte et qui veut ressusciter les dinosaures pour voir, pas seulement au cinéma, comment un T-Rex dévore les gens, tout en prenant la défense de ces dinosaures sous l'argument que les gens sont leur nourriture et qu'ils ont le droit de les dévorer.


Les anthropologues veulent avoir les indigènes sous la main pour les étudier comme des bestioles, avec l'argent étranger qu'ils dédient moins à la recherche qu'à l'enrichissement personnel. L'heure est venue de leur dire qu'ils aillent déterrer les cadavres des Vikings sauvages pour voir comment ils vivaient ou de proposer au roi de Suède d'installer une tribu de Vikings sur la place principale de Stockholm. Ou de dire aux "sensibles" Américains de gauche qu'ils installent les tribus sioux, pieds-noirs, pawnees ou dakotas sur le Dupont Circle de Washington, chose impossible car ils les ont tous tués.


Pourquoi est-ce nous, les Paraguayens, qui devons souffrir l'affront d'un campement néolithique sur la plaza Uruguaya? Parce que nous sommes des sudacas [mot péjoratif désignant les Sud-Américains; ndlr] ne sachant pas défendre nos droits et croyant toutes les bêtises imaginables, pourvu qu'elles soient imprimées sur du papier venu d'Europe ou des Etats-Unis.


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