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17.9.11

Fukushima : Les mensonges de la nucléocratie

Non, la catastrophe nucléaire à Fukushima n'est pas maitrisée et la contamination dépasse de loin celle de Tchernobyl. Les autorités japonaises ont finalement reconnu que la fusion des réacteurs avait atteint le seuil critique du syndrome chinois (1). Corinne Lepage s'est rendue au Japon et témoigne :

‹‹ De retour de Fukushima, où le silence et les mensonges tuent - Depuis plusieurs semaines déjà, la catastrophe de Fukushima ne fait plus la une de l'actualité. Pour l'immense majorité de nos concitoyens, la question est réglée et il va quasi de soi que Tepco, et Areva pour ce qui est du traitement des eaux polluées, maîtrisent parfaitement la situation. Les personnes qui devaient être évacuées l'ont été, le taux de radioactivité baisse et le Japon, vu de France, est prêt à faire redémarrer des centrales. Du reste, régulièrement, la presse, informée par les soins du lobby nucléaire français, indique que telle ou telle centrale va redémarrer. Cela est dramatiquement et tragiquement faux. ›› lire la suite



‹‹ Fukushima : voici venu le temps de l'imposture scientifique - Après le temps des mensonges industriels, avec Tepco dans le rôle du coupable idéal, après le temps de la panique feinte de l'Etat, avec l'ex-Premier ministre Naoto Kan dans le rôle du fusible politique, voici venu le temps de l'imposture scientifique avec le professeur Shinichi Yamashita dans le rôle du savant histrionique, détenteur indiscutable de la vérité sur l'ampleur des dégâts sanitaires après la catastrophe. Imposture scientifique en deux temps. ›› lire la suite
‹‹ Fukushima, six mois de mensonges et de désinformation - Ce 11 septembre 2011, six mois se seront écoulés depuis le début de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Six mois que Tepco, l’ensemble du lobby nucléaire, le gouvernement japonais, mentent et désinforment les citoyens du Japon et du reste de la planète. Six mois déjà, à lutter contre l’opacité, à tenter de démêler les fils de la vérité, concernant la situation des réacteurs, la contamination de l’environnement, des habitants et des aliments. A la veille du 11 septembre 2011, nous sommes toujours confrontés à un mur de censure.. Les grandes catastrophes nucléaires de l’histoire, de Mayak à Fukushima en passant par Tchernobyl, se suivent… la désinformation reste entière, et nous, citoyens du Japon et d’ailleurs, sommes les premières victimes. Ce silence doit cesser. ›› lire la suite

‹‹ Bernard Laponche : Il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe - Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l'énergie atomique, à l'élaboration des premières centrales françaises. La découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera pour lui un choc : il prend conscience du danger de l'atome, qu'il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche, désormais militant au sein de la CFDT, prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l'option du tout-nucléaire, s'obstine dans l'erreur, déplore-t-il, et s'aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l'indispensable révolution énergétique. ›› lire la suite




(1) L’expression « syndrome chinois », utilisée pour la première fois en 1971 par le physicien nucléaire Ralph Lapp, provient du concept selon lequel le coeur d'un réacteur en fusion en Amérique du Nord pourrait traverser la croûte terrestre et arriver en Chine. La gravité au centre de la Terre rend la théorie de l'auteur improbable mais l'expression est toutefois restée pour désigner l'emballement du coeur d'un réacteur nucléaire en fusion, lorsque la masse fondue s'enfonce dans la terre au risque de rencontrer une nappe phréatique.